Le tribunal administratif de Marseille a pris une décision marquante le 12 mars en rejetant la demande de suspension de l'arrêté préfectoral qui ordonne la fermeture des épiceries de nuit dans plusieurs zones du centre-ville. Cette mesure, qui sera mise en œuvre du 21 mars au 21 avril, impose une fermeture quotidienne de 22h à 6h.

Cinq épiceries de nuit avaient introduit cette demande de suspension, arguant que leur fermeture préjudicierait à leur activité. Toutefois, la juge a souligné que la fermeture est temporaire et limitée à quelques secteurs, invoquant des raisons liées à l'ordre public. Elle a déclaré : "La présence de rassemblements nocturnes perturbe le repos des habitants", se référant à des incidents tels que des comportements agressifs, des disputes, et des nuisances visuelles causées par des voitures mal stationnées.

Le problème principal, selon la juge, réside dans les risques susceptibles d'encadrer ces établissements, notamment les vols à main armée et les actes d'extorsion. La préfecture de police, à l'origine de l'arrêté, a précisé que l'ouverture de ces commerces contribue à ces troubles. Elle a également signalé la consommation excessive d'alcool et de protoxyde d'azote dans les rues, favorisant ainsi un environnement propice aux violences nocturnes.

Cette décision suscite un débat au sein de la communauté marseillaise. D'un côté, certains habitants soutiennent la fermeture pour retrouver la tranquillité, tandis que d'autres s'inquiètent des répercussions économiques sur les petits commerces. La question de l'équilibre entre sécurité publique et dynamisme commercial devient donc cruciale à ce stade.

Alors que l'arrêté préfectoral prend effet dans quelques jours, une campagne de soutien aux épiceries de nuit semble déjà émerger sur les réseaux sociaux. Les propriétaires et leurs clients se mobilisent pour alerter sur les conséquences de cette décision qui pourrait influencer la vie nocturne de Marseille. Quelles seront les prochaines étapes de cette situation tendue ? Restez connectés pour les dernières nouvelles.