Les États-Unis évitent de justesse une crise budgétaire majeure
2024-12-21
Auteur: Léa
La menace d'une crise budgétaire prolongée aux États-Unis s'est considérablement éloignée vendredi dernier grâce à l'adoption par la Chambre des représentants d'un projet de loi soutenu à la fois par des élus démocrates et républicains. Cet accord a suscité l'espoir qu'une solution rapide serait trouvée, car le Sénat doit maintenant donner son approbation, sans certitude de vote avant minuit, moment où le pays aurait pu faire face à un 'shutdown' gouvernemental.
Le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a exprimé son optimisme dans un communiqué, soulignant qu'ils espéraient adopter rapidement le texte. La Maison Blanche a également précisé que le président Joe Biden soutenait l'initiative, bien qu'elle ne réponde pas entièrement à ses attentes.
Un 'shutdown' prolongé aurait eu des conséquences désastreuses, touchant des centaines de milliers de fonctionnaires avec des pertes de salaires, des retards dans les aides sociales et la fermeture de diverses crèches, ce qui serait particulièrement impopulaire à l'approche des fêtes de Noël.
Le texte approuvé prévoit le financement du gouvernement fédéral jusqu'à mi-mars, incluant plus de 100 milliards de dollars destinés à aider les régions américaines récemment frappées par des catastrophes naturelles. Ce montant était déjà intégré dans un projet antérieur dévoilé par le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, après des négociations avec les démocrates.
Cependant, cet accord a été rapidement mis en péril suite aux interventions d'Elon Musk et de Donald Trump, qui ont exprimé publiquement leur opposition au projet de loi. Musk a encouragé les élus à rejeter le texte, tandis que Trump a qualifié l'accord de 'ridicule et extrêmement onéreux'. Cela a pris le Congrès par surprise, entraînant un retour à la case départ pour les négociations.
L'influence de Musk sur la politique américaine soulève des questions quant à son rôle croissant. Certains élus démocrates ont même plaisanté sur un 'président Musk', insinuant que Trump pourrait se retrouver en position subalterne.
Mike Johnson, en tant que leader des discussions, a dû jongler entre les pressions des démocrates, qui voulaient maintenir le texte négocié, et celles des conservateurs, réclamant des coupes budgétaires substantielles. Les clans au sein du Parti républicain demeurent divisés, ce qui complique la tâche de l'administration en matière de gouvernance.
Le nouveau plan voté ne prévoit pas d'augmentation du plafond de la dette américaine, une question qui a suscité la discorde avec Trump qui exigeait des ajustements à cet égard. Malgré l'adoption du projet, Trump n'a pas encore réagi, tandis que Mike Johnson a assuré qu'il était en contact avec lui et que ce dernier était satisfait de l'issue.
Dans un contexte où chaque parti s'accuse mutuellement de la responsabilité potentielle d'une crise budgétaire, la porte-parole de la Maison Blanche a affirmé que les républicains devaient 'réparer le désordre qu'ils ont créé'. Les manœuvres politiques continuent donc de dominer la scène, laissant planer une incertitude sur l'avenir budgétaire des États-Unis.