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"Le soleil est gratuit !" La cuisson solaire mérite une reconnaissance politique

2025-01-14

Auteur: Jean

Dans son atelier-veranda, Alain Bivas, créateur du four solaire SUNplicity, présente fièrement son modèle phare. Autour de lui, des corolles métalliques de fours se pressent sur le sol, tandis qu'une pile de documents techniques et historiques attend sagement sur la table.

Accompagné de Simon Eibner, maître-assistant à l'École des Mines d'Albi, il s'apprête à défendre cette innovation devant Philippe Bonnecarrère, député centriste de la 1re circonscription du Tarn. Le but de cette rencontre est de tracer les contours d'une politique publique pour promouvoir la cuisson solaire, une solution encore peu reconnue mais prometteuse pour la transition énergétique.

Économique, écologique et peu polluante, le four solaire d'Alain Bivas est loin d'être un simple gadget. Récompensé par le concours Lépine en 2010 et le label Solar Impulse Efficient Solution en 2019, il représente une alternative solide face à la flambée des prix de l'énergie. "Le soleil est gratuit !" déclare Bivas, affirmant que son invention pourrait aider les citoyens à faire face à la crise énergétique et au changement climatique. Simon Eibner ajoute : "Le four solaire redonne le pouvoir d'agir aux citoyens."

Comparativement aux fours à panneaux photovoltaïques, souvent critiqués pour leur impact environnemental durant la fabrication et leur recyclabilité difficile, les fours solaires devraient bénéficier d'un traitement fiscal plus favorable. Actuellement, ils sont soumis à une TVA de 20 %, contre seulement 5,5 % pour les panneaux photovoltaïques, et ne profitent d'aucune aide comme l'autoconsommation photovoltaïque.

Pour faire avancer la législation dans le sens d'un soutien aux fours solaires, Alain Bivas a convié Philippe Bonnecarrère. Le député a attentivement examiné les documents et a posé des questions sur la pertinence de soutenir cette filière de niche, tout en reconnaissant ses atouts. "C’est tellement beau qu’on se demande où est le loup", a-t-il commenté, tout en suggérant qu'il serait judicieux de fédérer le secteur avant de défendre cette cause à l'Assemblée.

"Notre principal handicap, c'est la communication", admet Alain Bivas, qui espère que cette rencontre attirera l’attention des décideurs sur les nombreux avantages de la cuisson solaire.

Philippe Bonnecarrère, touché par ces arguments, promet une réflexion sur sa contribution. Il se dit même prêt à envisager une baisse de la TVA sur ces dispositifs. Pour Alain Bivas, ce premier pas représente une opportunité pour obtenir un soutien institutionnel crucial, permettant de démocratiser l'utilisation des fours solaires et de promouvoir une alternative verte tant attendue dans le paysage énergétique actuel.