Le Kazakhstan a fait une annonce spectaculaire : l'ouverture d'un gisement de terres rares, contenant environ un million de tonnes de ces ressources précieuses, ce qui en fait le plus grand de ce pays d'Asie centrale, riche en ressources naturelles. Ce développement intervient à quelques jours du sommet "Asie centrale-Union européenne" qui se tient en Ouzbékistan, réunissant des dirigeants influents de la région et de l'Union européenne.

Le matériau extrait de ces gisements inclut des éléments essentiels tels que le cérium, le lanthane, le néodyme et l'yttrium. Selon le ministère de l'Industrie, il est estimé que ces ressources pourraient dépasser les 20 millions de tonnes après des vérifications approfondies. Cela place le Kazakhstan sur la voie de devenir l'un des principaux producteurs mondiaux de ces métaux rares.

Situé dans la région de Karaganda, ce gisement a été baptisé "Nouveau Kazakhstan", en référence à l'ambition du président Kassym-Jomart Tokaïev de conduire le pays vers une nouvelle ère de développement durable.

Les terres rares sont cruciales pour l'économie de demain, surtout en ce qui concerne les technologies de transition énergétique, un domaine où l'Union européenne cherche à devenir un acteur clé pour atteindre la neutralité carbone. La région, historiquement influencée par la Russie, cherche désormais à établir des liens solides avec la Chine, qui est devenue un acteur incontournable sur le marché des ressources naturelles.

Cependant, le Kazakhstan fait face à des défis majeurs. Le pays n’a pas encore la technologie nécessaire pour exploiter pleinement le potentiel de ses réserves en terres rares. En réponse, il s'efforce d'améliorer le climat d'investissement, cherchant notamment à attirer des entreprises internationales. En novembre 2024, lors d'une rencontre à Paris, Tokaïev avait souligné l'importance de développer l'industrie française au Kazakhstan en y introduisant des technologies avancées.

Actuellement, le Kazakhstan produit 19 des 34 matières premières critiques essentielles à l'économie européenne, et aspire à devenir un partenaire fiable pour l'industrie européenne et française. Avec ces développements, le pays pourrait non seulement réduire sa dépendance à l'égard des importations mais aussi établir une position stratégique sur le marché mondial des terres rares.