État d'urgence : une réponse radicale à la violence

Ce samedi, l'Équateur a plongé dans l'incertitude en déclarant l'état d'urgence dans sept de ses provinces, y compris la capitale, Quito, afin de contrer une augmentation alarmante de la violence liée au trafic de drogue. Des provinces comme Guayas, Manabí, et Sucumbíos, toutes touchées de plein fouet par cette criminalité, sont désormais sous surveillance renforcée.

Mesures sans précédent pour rétablir l'ordre

Cet état d'urgence, qui dure 60 jours, a été instauré à la veille du second tour de l'élection présidentielle prévue ce dimanche 13 avril. Un événement crucial opposant le président sortant, Daniel Noboa, à la candidate de gauche, Luisa Gonzalez. Entre autres mesures, les droits à l'inviolabilité du domicile, la correspondance et la liberté de réunion sont suspendus, et un couvre-feu nocturne est imposé. L'armée est également déployée dans les rues pour renforcer la sécurité.

Un pays en proie à la violence des gangs

L'Équateur fait face à une crise de sécurité sans précédent : chaque heure, un meurtre est enregistré. Le taux d'homicides a explosé, passant de six pour 100 000 habitants en 2018 à un fulgurant 38 en 2024, avec un paroxysme de 47 en 2023. Les deux premiers mois de 2025 ont déjà été les plus meurtriers de l'histoire équatorienne, avec plus de 1 500 homicides.

Sécuriser le scrutin face à des menaces croissantes

En réponse à la montée exponentielle de la violence, le président Noboa a justifié ces décisions draconiennes par la nécessité de protéger la population et d'assurer la sécurité des élections. Le gouvernement admet que la situation a dépassé les capacités de contrôle des forces de l'ordre.

Contrôles aux frontières : une mesure préventive

Pour renforcer la sécurité durant cette période cruciale, l'Équateur a également restreint l'entrée des étrangers aux frontières avec la Colombie et le Pérou, des pays connus pour être des grands producteurs de cocaïne. Ces contrôles seront prolongés jusqu'à minuit lundi, créant un environnement de tension extrême mais peut-être nécessaire pour tenter de maîtriser cette crise.

Une lutte acharnée contre les réseaux de narcotrafiquants

L'Équateur, en tant que pays andin, se retrouve au cœur d'une guerre contre des cartels puissants. Le retour à l'état d'urgence est un signe alarmant des temps difficiles auxquels la nation est confrontée, et une démonstration claire que la sécurité doit passer avant tout.