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Le Groenland sous les feux de l'actualité : La première ministre danoise à la rescousse

2025-03-29

Auteur: Julie

La première ministre danoise, Mette Frederiksen, s'envolera pour le Groenland ce mercredi afin de renforcer les liens avec ce territoire stratégique, longtemps convoité par Donald Trump. Cette visite, qui s'étendra jusqu'à vendredi, intervient juste après la récente installation d'un nouveau gouvernement de coalition groenlandais, marqué par une volonté d'indépendance face aux pressions extérieures, notamment américaines.

Mette Frederiksen a exprimé son enthousiasme à l'idée de collaborer étroitement avec le nouveau premier ministre du Groenland, Jens-Frederik Nielsen. 'Le Groenland a traversé un processus démocratique impressionnant et je suis impatiente de rencontrer le nouveau gouvernement pour discuter de notre avenir ensemble', a-t-elle déclaré. La première ministre met en avant l'importance d'une coopération renforcée, surtout à un moment où le Groenland se trouve sous l'œil critique du vice-président américain JD Vance.

Le nouveau gouvernement, formé par quatre des cinq partis représentés au Parlement groenlandais, témoigne d'une unité nécessaire pour faire face aux défis à venir. Jens-Frederik Nielsen a souligné l'importance de mettre de côté les désaccords internes pour faire face à la pression extérieure. Alors que tous les principaux partis envisagent l'indépendance à long terme, leurs stratégies divergent, incitant cette coalition à se former rapidement en réponse aux tensions croissantes, en particulier venant des États-Unis. Seul le parti Naleraq, favorable à une indépendance immédiate, se retrouve dans l'opposition.

Avec 80% de son territoire recouvert de glace, le Groenland dépend principalement de l'industrie de la pêche pour son économie, qui représente presque l'intégralité de ses exportations. De plus, il reçoit une aide vitale d'environ 530 millions d'euros par an de la part du Danemark, ce qui constitue 20% de son PIB. Un sondage récemment publié a révélé que près de 85% des Groenlandais rejettent l'idée de rejoindre les États-Unis, défiant ainsi les ambitions de Washington. JD Vance a fermement exclu l'usage de la force pour annexer le Groenland, affirmant qu'un accord serait la voie privilégiée pour établir de nouvelles relations avec cette nation arctique.