
Le gouvernement français prépare l'accueil de chercheurs américains dans ses universités
2025-03-09
Auteur: Michel
La France, reconnue comme un havre pour la recherche scientifique, envisage d'attirer davantage de chercheurs américains en crise de confiance quant à leur avenir aux États-Unis. Dans une correspondance adressée à l'Agence nationale de la recherche, ainsi qu'aux organismes comme le CNRS et l'Inserm, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a exprimé sa volonté d'accueillir « un certain nombre de chercheurs américains reconnus » qui s'interrogent sur leurs perspectives professionnelles.
Le ministre a exhorté les responsables des organismes à lui soumettre leurs réflexions, alertes et propositions concrètes, notamment sur les technologies vitales et les domaines scientifiques prioritaires à explorer. C'est une réponse aux attaques répétées contre la recherche américaine, que certains estiment sans précédent.
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a multiplié les décisions controversées, telles que des coupes drastiques dans les financements publics pour la recherche, un retrait de certaines institutions internationales et des licenciements d'experts dans des agences critiques pour la santé et le climat. Ces mouvements sont largement critiqués par les scientifiques, qui s'opposent fermement à ces régressions.
Des manifestations ont eu lieu aux États-Unis pour dénoncer cette direction politique, témoignant d'un mécontentement croissant au sein de la communauté des chercheurs. En France, des actions similaires ont aussi été organisées, montrant ainsi un soutien international à la cause de la recherche.
Des personnalités influentes de la recherche française, comme les lauréates du prix Nobel Esther Duflo et Anne L'Huillier, ainsi que le climatologue Christophe Cassou, ont publié une tribune dans Le Monde, qualifiant ces attaques d'« historiques » et indiquant qu'elles compromettent « l'un des piliers de notre démocratie ». Ce vaste soutien pourrait faciliter l'attraction de ces chercheurs de talent vers les universités françaises, lesquelles pourraient bénéficier d'un apport significatif en compétences et en innovation.