Il y a cinq ans, le premier confinement imposé par la pandémie de Covid-19 bouleversait nos vies. Pour Cécile, trentenaire, les répercussions de cette période se font encore ressentir. « Avec ma famille, mes amis, on se voit moins », confie-t-elle, soulignant l'importance d'aborder la question de la solitude dans sa thérapie avec son psychiatre. Pour rompre cet isolement, elle a décidé de s'inscrire à une troupe de théâtre amateur et participe régulièrement à des ateliers d’artisanat proposés sur des plateformes en ligne comme WeCanDoo. Cécile parvient ainsi à créer de nouveaux cercles de fréquentation, affirmant qu'il est essentiel de ne pas se laisser abattre par la solitude.

La solitude est souvent perçue de manière négative : « Pour la plupart des gens, vivre seul à mon âge, c'est considéré comme une situation désavantageuse », déclare Benoît, un logisticien de 43 ans. Pourtant, il existe des individus qui ont appris à apprécier cette solitude. Benoît se demande s'il n'existe pas une forme de solitude bénéfique qui pourrait avoir des vertus pour ceux qui l'embrassent. En effet, un excès de relations sociales peut également entraîner du stress et de l'anxiété.

Cette problématique n’est pas isolée : une véritable épidémie de solitude touche les pays développés, affectant de plus en plus de personnes. Selon une étude récente, près d'un tiers des adultes se sentent souvent seuls, un chiffre alarmant qui soulève des questions sur notre mode de vie moderne.

À une époque où la connexion numérique est omniprésente, il est paradoxal de constater que beaucoup éprouvent un profond sentiment de déconnexion. La solitude pourrait ainsi offrir un renouveau, un espace de réflexion personnelle et de créativité. Elle inciterait les individus à rechercher un équilibre entre vie sociale et besoin d'introspection. 1 Cela soulève une interrogation cruciale sur la manière dont nous redéfinissons nos relations dans un monde en constante évolution.