Contexte de la passation de pouvoirs

Lors de la passation de pouvoirs lundi soir, le nouveau ministre de l'économie, Eric Lombard, a souligné l'urgence de réduire la dette nationale, déclarant : « Plus nous sommes endettés, plus la dette coûte et étouffe notre pays. Nous devons réduire le déficit sans compromettre la croissance. C'est cet équilibre que nous devons rechercher avec le projet de budget pour 2025. »

Les objectifs économiques du Premier ministre

Anticipant les défis à venir, le Premier ministre François Bayrou a également évoqué la nécessité d'un déficit public « autour de 5 % » en 2025, un objectif moins ambitieux que celui de son prédécesseur, Michel Barnier. Bayrou a insisté sur le fait que le moteur de l'économie française est avant tout constitué par les entreprises, représentant une part essentielle de la lutte contre la crise économique.

Justice sociale et revenus

« Trop de nos concitoyens vivent avec des revenus insuffisants pour maintenir une vie digne », a déclaré Lombard. Il a plaidé pour une meilleure répartition des revenus et a proposé d'augmenter le volume de travail afin de promouvoir la justice sociale dans un contexte de crise.

Urgence écologique et développement industriel

Il a également abordé d'autres priorités, comme l'urgence écologique et le développement industriel, disant que ces enjeux exigent une prise en compte immédiate du déficit qui affecte la dette.

Réactions aux motions de censure

En réponse à d’éventuelles motions de censure qui pourraient survenir à la suite du vote de confiance, Bayrou a reconnu la situation complexe, mais a insisté sur sa volonté de respecter les oppositions et leur rôle dans l'échiquier politique.

Gestion de la crise à Mayotte

Concernant le cyclone Chido qui a frappé Mayotte, Bayrou a estimé que les pertes ne compteraient que « des dizaines de victimes » et non « des milliers », tout en critiquant les « chiffres alarmistes » circulant autour de ce désastre. Son propos reflète une volonté de rassurer la population tout en reconnaissant la gravité de la situation.

Position sur l'immigration

Sur la question de l'immigration, le Premier ministre a également clarifié qu'il n'est pas en faveur d'une grande loi sur ce sujet, estimant que cela revient à communiquer sans réelle action. « Je préfère me concentrer sur l'exécution des mesures déjà votées », a-t-il affirmé, tout en prônant une approche axée sur le travail et l'intégration par le biais de la langue et des valeurs françaises.

Réformes des retraites

En ce qui concerne les retraites, Bayrou a affirmé que toute modification des pensions ne serait pas une mesure à prendre à la légère. Il a insisté sur la nécessité d'aborder ce sujet avec les différentes forces parlementaires, affirmant qu'il ne pouvait ignorer les déséquilibres économiques. « Je ne prévois pas de me détourner des intérêts nationaux », a-t-il garanti.

Système fiscal et dépenses publiques

Enfin, le Premier ministre a plaidé pour un système fiscal plus juste, annonçant qu’il ne ciblerait pas des catégories spécifiques et suggérant qu’un réexamen de l'impôt sur la fortune ne soit pas à l'ordre du jour. L'accent, selon lui, doit être mis sur la réduction des dépenses publiques pour mieux gérer la dette.

Conclusion de l'interview

L'interview a jeté une lumière sur les orientations du gouvernement Bayrou et a ouvert la voie à de nombreux débats sur l'avenir économique de la France, notamment alors que les réformes cruciales se profilent à l'horizon.