L'Allemagne s'apprête à plonger dans une période électorale intense avec des élections législatives anticipées fixées au 23 février 2025. Cette décision fait suite à l'éclatement de la coalition du chancelier Olaf Scholz, survenu il y a une semaine. Les sources proches du Parti social-démocrate (SPD) et les médias tels que Der Spiegel et Bild confirment cette information.

La date des élections a été négociée avec le principal parti d'opposition, la CDU/CSU. Cependant, la décision finale dépendra du président fédéral, Frank-Walter Steinmeier. Le gouvernement, désormais minoritaire, espère clore rapidement cette période d'incertitude politique.

Olaf Scholz, conscient de la fragilité de sa position, a annoncé son intention de poser une question de confiance le 11 décembre, suivie d'un vote au Bundestag, ce qui met une pression considérable sur son administration.

Le ministre des Finances, Jörg Kukies, a récemment révélé que l'adoption d'un budget fédéral pour 2025 avant les élections anticipées n'est « pas réaliste ». Cette affirmation aggrave la situation financière du pays, contraignant l'Allemagne à opérer avec un budget minimal provisoire. Kukies a précisé que ce scénario n'a rien d'exceptionnel et est conforme à la Loi fondamentale allemande. Toutefois, cette incertitude pourrait avoir des répercussions sur les investissements et la stabilisation économique du pays.

Si aucune loi de finances n'est adoptée avant le scrutin, l'Allemagne devra s'en sortir avec une gestion budgétaire temporaire. Ce contexte n’est pas sans conséquence ; l'absence d'un budget clairement défini risque de compliquer les projets d’investissements publics et de freiner la croissance économique.

Le président Steinmeier a trois semaines pour dissoudre le Bundestag une fois que la confiance d'Olaf Scholz aura été mise en question, ce qui semble inévitable compte tenu de l'absence de majorité au sein du parlement.

Nous sommes donc à l'aube d'une période charnière pour l'Allemagne : des élections qui pourraient redessiner la carte politique, un gouvernement affaibli et une économie sur le fil du rasoir. Le président a déjà commencé à consulter des dirigeants de partis pour convenir d'une date appropriée pour un scrutin anticipé. La directrice fédérale des élections, Ruth Brand, a déclaré que des élections pourraient techniquement se tenir en toute sécurité avant mars.

Avec une telle instabilité politique, il est de plus en plus vital pour le pays de retrouver une direction claire, surtout à un moment où l'Allemagne doit répondre aux défis économiques croissants et à des enjeux géopolitiques majeurs.