Amendes imposées par l'Arcom

L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a frappé à nouveau CNews ce jeudi 14 novembre, mettant fin à une pause de trois mois et demi dans ses sanctions contre la chaîne d'information du groupe Canal+. Deux nouvelles amendes, totalisant 150.000 euros, ont été imposées.

Détails des amendes

La première amende de 100.000 euros concerne l'émission "En quête d'esprit" diffusée le 25 février, dans laquelle l'avortement a été présenté sans contestation comme "une cause de mortalité", ce qui enfreint l'obligation d'honnêteté et de rigueur dans le traitement de l'information.

La seconde amende, d'un montant de 50.000 euros, vise l'émission "Morandini Live" diffusée le 28 septembre. Lors de cette diffusion, un sujet a été introduit avec une affirmation non vérifiée : "Des parents d'élèves musulmans ont fait pression sur la direction d'un collège de Pau pour obtenir des salles de prière lors d'un voyage scolaire dans les Pyrénées." Arcom a qualifié ces affirmations de "prétextes à des prises de position virulentes et polémiques", soulignant le manque de vérifications et de précautions oratoires.

Contexte et surveillance renforcée

Ces décisions de l'Arcom interviennent alors que le régulateur renégocie les conventions de diffusion des chaînes pour la prochaine décennie. CNews, ainsi que ses collègues du groupe Bolloré, est sous une surveillance accrue, surtout après plusieurs revers subis cette année.

En juillet, Arcom a refusé de renouveler l'autorisation de diffusion de C8, entraînant potentiellement l'arrêt des émissions sur la TNT d'ici février 2025.

Soutien populaire et défis à venir

Dans une tentative de maintenir sa position, la chaîne a récemment lancé une pétition, recueillant plus de 600.000 signatures, témoignant du soutien populaire dont elle bénéficie malgré ses controverses.

CNews, qui avait déjà cumulé des amendes totalisant 7,6 millions d'euros, a clairement besoin de redresser sa crédibilité médiatique.

L'animateur phare, Cyril Hanouna, a particulièrement été au cœur des sanctions, ayant provoqué une amende record de 3,5 millions d'euros suite à des insultes envers le député Louis Boyard en novembre 2022.

Conclusion

Ce nouveau chapitre dans l'histoire tumultueuse de CNews soulève des questions cruciales sur la responsabilité des médias dans le traitement des sujets sensibles.