L'alerte rouge : La dette française s'envole à 3 303 milliards d'euros !
2024-12-20
Auteur: Sophie
« La dette est notre ennemi. » Ces mots prononcés en 2007 par François Bayrou résonnent avec force aujourd'hui. Dix-sept ans plus tard, la situation n'a fait qu'empirer. Le nouveau Premier ministre fait face à une dette encore plus imposante, atteignant 3 303 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre 2024, soit 113,7 % du produit intérieur brut (PIB). Ces chiffres alarmants ont été révélés par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) le 20 décembre dernier.
Cette hausse, une augmentation de 71,7 milliards d'euros en trois mois, n'est pas une coïncidence mais le reflet d'une tendance inquiétante. Les experts de Moody's prévoient que cette spirale d'endettement se poursuivra pendant au moins cinq ans, avec une projection de 120 % du PIB d'ici 2027. La descente de cette dette n'est pas envisagée avant 2030. La lenteur avec laquelle la France aborde la réduction de sa dette est aggravée par la crise politique actuelle, créant un climat peu propice aux réformes nécessaires.
Les prévisions pour 2025 sont tout aussi alarmantes. Le projet de budget initial prévoyait un déficit de 140 milliards d'euros, tandis que l'absence d'un budget solide ne fera qu'accroître ce fossé. De plus, les répercussions du cyclone Chino, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre, représentent un coût supplémentaire colossal, faisant de cette catastrophe naturelle l'une des pires de l'histoire récente de France.
Loin de l'objectif ambitieux de ramener le déficit public à 5 % du PIB, les prévisions actuelles indiquent qu'il pourrait osciller entre 5,5 % et 7 %. Cette situation oblige l'État à emprunter de plus en plus pour financer ses activités. Ainsi, Antoine Deruennes, directeur général de l'Agence France Trésor, a annoncé un plan d'émission de 300 milliards d'euros en 2025, soit une augmentation de 15 milliards par rapport à 2024. Cette manœuvre pour séduire les investisseurs commence dès le 6 janvier.
L'heure est donc à la prise de conscience, mais aussi à l'action. Les autorités françaises devront-elles enfin réveiller leur conscience économique et s'attaquer à cette dette galopante avant qu'il ne soit trop tard ?