La France a réagi avec véhémence à la visite controversée d'Itamar Ben Gvir, ministre israélien de la sécurité nationale, sur l'Esplanade des mosquées à Jérusalem. Cette visite, effectuée jeudi, est considérée comme "une violation du statu quo historique des Lieux saints". Dans une déclaration officielle publiée vendredi, le porte-parole du Quai d'Orsay a averti : "À Jérusalem, la remise en cause systématique du statu quo sur l'Esplanade des mosquées crée un risque d'embrasement généralisé."

L'esplanade, reconnue comme le troisième lieu saint de l'islam, est un site hautement sensible. Elle est également ancrée dans l’histoire juive, étant bâtie sur les ruines du Second Temple, qui a été détruit en l'an 70 par les Romains. Les tensions autour de ce lieu sont le reflet des conflits israélo-palestiniens, exacerbées par la présence de figures politiques extrêmes. Ben Gvir, un membre du parti d'extrême droite, a effectué plusieurs visites sur ce site depuis son entrée au gouvernement fin 2022, provoquant des réactions nationales et internationales.

La France a réaffirmé son engagement à préserver le statu quo, soulignant également le rôle crucial de la Jordanie concernant la gestion de ce lieu saint. Des organisations comme l'Autorité palestinienne et le gouvernement jordanien ont aussi dénoncé cette visite, la qualifiant de "provocation". Les accords établis après la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967 stipulent que les non-musulmans peuvent accéder à l'Esplanade des mosquées mais ne doivent pas y prier.

Cette situation est d'autant plus préoccupante que les tensions s’intensifient, entraînant des scénarios potentiellement violents. Les experts s’alarment des conséquences d'une telle escalade, qui pourrait entraîner une réaction en chaîne non seulement à Jérusalem, mais aussi au-delà des frontières israélo-palestiniennes. La communauté internationale surveille la situation de près, dans l'espoir d'une désescalade. Le temps est-il compté avant une crise encore plus profonde?