Les déclarations concernant la guerre en Ukraine faites par Donald Trump suscitent une attente accrue. En campagne, l'ancien président des États-Unis a affirmé être capable de mettre fin au conflit ukrainien en un temps record de « 24 heures », sans fournir de précisions sur sa méthode.

Bryan Lanza, un stratège républicain et ancien conseiller de la campagne présidentielle de Trump pour 2024, a récemment relativisé l'importance de la récupération des territoires occupés par la Russie, notamment la Crimée. Selon lui, la priorité de l'administration Trump serait de favoriser l'instauration de la paix en Ukraine, plutôt que de se concentrer sur le retour des territoires annexés.

Lanza a été clair : « Si le président Zelensky vient à la table des négociations et affirme qu'il ne peut y avoir de paix sans la Crimée, cela démontre qu'il ne prend pas la situation au sérieux ». Il a déclaré que, de son point de vue, « la Crimée n'existe plus » depuis son annexion par la Russie en 2014.

Bien qu'il respecte profondément le peuple ukrainien, Lanza a insisté sur le fait que l’objectif des États-Unis devrait être de mettre un terme aux combats, en évitant d'alourdir le fardeau du peuple ukrainien davantage.

Dmytro Lytvyn, conseiller du président ukrainien, a rapidement réagi. Il a dénoncé les remarques de Lanza, qualifiant cette position d’une pression inacceptable sur l'Ukraine, tout en soulignant que « c'est Poutine qui aspire à de nouvelles guerres ». Lytvyn a également ajouté que « l'Ukraine propose la paix depuis 2022 avec des propositions réalistes, et c’est à la Russie de comprendre qu’une paix fiable est essentielle pour éviter de nouvelles attaques ».

Un porte-parole anonyme de Trump a tenté de minimiser l'impact de ces déclarations, arguant que Bryan Lanza « n’est qu’un consultant de la campagne » et qu'il ne parle pas en représenation de Trump. Cependant, ceux qui sont proches de Trump assurent qu'il s'entoure d'un cercle restreint pour discuter des négociations de paix, sans permettre à des voix extérieures de se faire entendre.

Par ailleurs, Trump a souvent esquivé la question de céder des territoires à la Russie, laissant planer le doute sur sa position réelle. Cela suscite l'inquiétude parmi les alliés, qui craignent que certaines propositions de paix n'impliquent qu'une domination russe prolongée sur des régions internationalement reconnues comme ukrainiennes.

Alors que l'Ukraine fait face à un dilemme stratégique, la communauté internationale regarde de près la façon dont l'administration Trump pourrait aborder cette crise persistante. Quel sera le coût réel de la paix ?