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La Commission européenne tire la sonnette d'alarme sur les dangers menaçant la croissance économique

2024-11-15

Auteur: Chloé

La Commission européenne a récemment publié un communiqué de presse qui pourrait se résumer par cette phrase : « Jusqu'ici, tout va bien. » Cependant, bien que les prévisions économiques s'améliorent, les experts mettent en garde contre des risques toujours plus nombreux qui menacent ces perspectives.

Selon les nouvelles prévisions, la croissance au sein de l'Union européenne (UE) devrait passer de 0,9 % en 2024 à 1,5 % en 2025, puis atteindre 1,8 % en 2026. Pour la zone euro, le produit intérieur brut (PIB) est projeté à une hausse de 0,8 % cette année, avec des prévisions de 1,3 % et 1,6 % pour les deux années suivantes. Bien que cela soit encourageant, il ne s'agit pas encore d'un véritable dynamisme économique.

Les trois plus grandes économies de l'UE - l'Allemagne, la France et l'Italie - continuent d'afficher des performances inférieures à la moyenne européenne, avec des prévisions de croissance de -0,1 %, 1,1 % et 0,7 % respectivement pour 2024. En revanche, des pays de l'Est comme la Pologne affichent une croissance de 3 %. Il est également prévu que l'Allemagne, l'Autriche, l'Estonie, la Finlande et l'Irlande, actuellement en récession, retrouvent une croissance d'ici 2025.

D'après la Commission, cette légère embellie de l'économie s'expliquerait par la reprise progressive de la consommation et des investissements, favorisée par une baisse de l'inflation et des taux d'intérêt. L'indice des prix, qui est encore de 5,4 % cette année au sein de la zone euro, devrait redescendre à 2,4 % en 2024, 2,1 % en 2025 et atteindre 1,9 % en 2026.

Cependant, de nombreux aléas persistent. Malgré les annonces de fermetures d'usines récentes, telles que celles de Volkswagen en Allemagne et Michelin en France, le marché du travail semble rester robuste. Ainsi, le taux de chômage devrait continuer de diminuer, prévoyant un taux de 5,9 % dans l'UE en 2025 contre 6,1 % en 2024.

Les finances publiques devraient également connaître une amélioration. Le déficit budgétaire des pays de la zone euro est projeté à 3 % du PIB en 2024, puis à 2,9 % en 2025 et 2,8 % en 2026. Malgré ces efforts, la France pourrait continuer d'être en mauvaise posture, affichant un solde budgétaire négatif de 6,2 % cette année, puis de 5,3 % en 2025 et 5,4 % en 2026.

Face à ces prévisions, les dirigeants européens doivent agir rapidement et de manière décisive pour sécuriser la croissance. Sont-ils prêts à prendre les mesures nécessaires avant qu'il ne soit trop tard?