C'est avec un mélange de fierté et de frustration que le biathlon français aborde cette saison. Les hommes brillent en remportant tous les relais depuis le début de l'hiver, devançant ainsi les redoutables concurrents norvégiens. Cependant, du côté des femmes, malgré leur domination en individuel, le relais reste une épreuve maudite, la France n'ayant pas encore connu la victoire sur cette distance.

Ce dimanche à Ruhpolding, tout semblait réuni pour une victoire. Les Allemandes avaient choisi de faire courir leur équipe C, tandis que les Suédoises se heurtaient à l'absence d'Elvira Oeberg, leur atout majeur, et les Norvégiennes traversaient une saison difficile. L’équipe de France, quant à elle, affichait une composition de rêve : Lou Jeanmonnot, Julia Simon, Jeanne Richard et Océane Michelon, toutes dans le top 6 du classement général.

Julia Simon a exprimé son sentiment après la course : « On a peut-être un peu trop confiance en nous, du fait de nos performances individuelles remarquables. Mais en relais, il faut donner le maximum à chaque épreuve. Cette fois, nous avons laissé trop de munitions s'échapper sur le pas de tir. C’est notre responsabilité et je ressens vraiment une certaine frustration. J’espère que nous saurons rectifier le tir très bientôt. »

Le regard de Julia Simon est déjà fixé sur l'événement capital qui approche : les championnats du monde à Lenzerheide en février prochain. Les Bleues, toujours détentrices du titre mondial, devront redoubler d’efforts pour défendre leur couronne. L'hiver qu'elles connaissent pourrait bien tourner en leur faveur, à condition de surmonter leurs difficultés en relais.

En somme, la bataille pour la suprématie en biathlon est plus intense que jamais. Les regards sont désormais tournés vers le prochain défi international et le potentiel retour en force des Françaises sur la scène mondiale. Une chose est sûre : elles ne comptent pas abandonner leur titre sans se battre.