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Joe Biden qualifie de « honteux » la décision de Meta d'arrêter le fact-checking

2025-01-11

Auteur: Pierre

Introduction

Le président américain sortant, Joe Biden, a vivement critiqué, le 10 janvier, la décision de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) de mettre fin à ses activités de fact-checking aux États-Unis, la qualifiant de « honteuse ». Mark Zuckerberg, le PDG de Meta, a réagi en exprimant son indignation face aux critiques du président et a évoqué des accusations de censure contre l'administration Biden.

Importance de la vérité

Âgé de 82 ans, Joe Biden a souligné l'importance de la vérité dans les échanges avec la presse à la Maison Blanche, affirmant : « La vérité compte. C'est totalement contraire à tout ce qui constitue l'Amérique. Nous voulons dire la vérité ». Précédemment, sa porte-parole avait refusé de commenter cette situation.

Contexte de la critique

La remontrance du président ne vient pas de nulle part. En effet, son administration a régulièrement insisté sur la responsabilité des plateformes de réseaux sociaux face à la propagation de fausses informations et de discours haineux. En juillet 2021, Joe Biden avait même déclaré que des plateformes comme Facebook « tuaient des gens » en raison de la désinformation sur les vaccins contre le Covid-19.

Réaction de Mark Zuckerberg

Mark Zuckerberg a réagi sur le podcast de Joe Rogan, où il a évoqué la difficulté croissante de naviguer dans la communication avec l'administration Biden, surtout lors du lancement des campagnes de vaccination. Il a également fait part de son ressenti sur les pressions exercées par le gouvernement pour censurer certaines informations et contenus qu'il considérait pourtant comme véridiques.

Tensions avec l'administration

« Au début de la pandémie, j'avais confiance en l'administration, mais les choses se sont compliquées lorsque le gouvernement a commencé à exiger la suppression de contenus qui étaient en réalité corrects », a affirmé Zuckerberg. Commandé par son adversaire politique Donald Trump, le patron de Meta a mis en avant le climat tendu sous l'administration actuelle, là où « toutes ces agences gouvernementales ont commencé à enquêter et à s’en prendre à notre entreprise, c'était brutal », a-t-il poursuivi.

Réactions internationales

Cette situation a également attiré l'attention d'organisations internationales. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a déclaré que réglementer les contenus haineux en ligne « n'est pas de la censure ». De plus, le Brésil a exigé que Meta fournisse des explications sous 72 heures concernant l'impact de sa décision sur le fact-checking dans le pays, insistant sur la nécessité de protéger les « droits fondamentaux » des citoyens sur les plateformes.

Rôle des médias

Dans le monde entier, de nombreux médias, y compris l'Agence France-Presse, jouent un rôle clé dans des initiatives de fact-checking collaboratives avec Facebook, visant à renforcer la véracité de l'information sur ses différentes plateformes. Cette situation soulève des questions essentielles sur la liberté d'expression, la responsabilité des grandes entreprises technologiques et la santé de la démocratie numérique.