Contexte de la crise environnementale au Japon

Le Japon vit une nouvelle crise environnementale. Le vendredi 20 décembre, les autorités ont mené une inspection à la base aérienne militaire américaine de Yokota, à Tokyo, suite à la découverte en octobre de contaminants chimiques potentiellement cancérigènes dans l'eau. Selon un porte-parole du gouvernement japonais, Fumitoshi Sato, cette mesure a été prise en réponse à l'inquiétude croissante des résidents locaux.

Détails de l'inspection

Cette inspection implique des agents de plusieurs ministères, dont celui de la Défense, afin d'évaluer l'impact de ces substances dangereuses. Sato a précisé que le Japon continuerait à collaborer avec Washington pour résoudre ce problème. Malheureusement, la base aérienne de Yokota n'a pas donné suite aux demandes de commentaires de la presse.

Contaminants chimiques identifiés

Des informations alarmantes ont été révélées concernant des « acides perfluorooctanesulfoniques » (PFOS) déversés à partir de zones d’intervention contre le feu de la base. Ces produits chimiques, appartenant à la famille des PFAS, sont souvent appelés « polluants éternels » car ils ne se décomposent pas facilement, provoquant ainsi leur accumulation dans l'environnement et le corps humain.

Réglementations et préoccupations sanitaires

Ces substances sont classées en tant que « polluants organiques persistants » au titre de la Convention de Stockholm et sont considérées comme « potentiellement cancérigènes » par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les bases militaires américaines au Japon sont souvent perçues comme une source de mécontentement par la population locale, en particulier sur l'île d'Okinawa, où se trouve une grande partie des 50 000 soldats déployés dans le pays.

Réactions des habitants d'Okinawa

Les habitants d'Okinawa, qui représente seulement 0,6% du territoire japonais, se plaignent régulièrement des nuisances générées par la présence militaire américaine, notamment des bruits excessifs et des accidents impliquant des hélicoptères. En 2012, les États-Unis avaient déjà annoncé le redéploiement de 9 000 Marines, intensifiant les tensions entre la population locale et les activités militaires.

Impact de la pollution et réponse des autorités

Récemment, des épisodes de pollution de l'eau aux PFAS ont également été signalés sur cette île. Alors que le monde entier prend conscience des dangers de la pollution chimique, la situation à Yokota pourrait susciter des débats encore plus vifs à propos de la présence militaire américaine au Japon.

Mesures prises pour apaiser les tensions

En guise de réponse, une opération de transfert a été lancée pour déplacer environ 100 Marines de soutien logistique d'Okinawa vers Guam, une mesure qui, espèrent les autorités, pourrait apaiser les craintes concernant la contamination et restaurer la confiance au sein de la population concernée.