Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur démissionnaire, a promis que "90 % de la population sera raccordée à l'eau courante" d'ici la fin de ce week-end. Lors d’un entretien avec le Journal du Dimanche, il a précisé que l’eau serait disponible deux jours sur trois, pendant huit heures, grâce à des "tours d'eau".

"Seules six communes n'auront pas un accès immédiat, mais nous compenserons cette situation en distribuant des bouteilles d'eau, avec des livraisons de plus de 30 000 litres par jour", a-t-il ajouté.

Retailleau a réaffirmé la volonté de la France de soutenir Mayotte, en précisant que 50 tonnes d'eau et de biens de première nécessité arrivaient quotidiennement via un pont aérien. Il a qualifié la situation de "travail titanesque" pour venir en aide aux habitants de l'archipel.

À Marseille, une manifestation en solidarité avec Mayotte a mobilisé environ deux cents personnes, principalement des Mahorais et Comoriens. Les manifestants exprimaient leur tristesse et leur colère face à l'abandon ressenti par les habitants de cette île française. Norro Issan, une informaticienne comorienne, a partagé son angoisse de ne pas avoir de nouvelles de sa cousine, tandis qu'Asma Mdahoma, une Mahoraise de 29 ans, a dépeint un tableau de chaos où l'eau et l'électricité faisaient défaut.

Emmanuel Macron avait visité Mayotte pour la première fois depuis le cyclone Chido, promettant une aide concrète face aux ravages subis. Lors de cette visite, il a promis une réorganisation de l'apport d'eau, bien qu'il ait reconnu que la normalisation prendrait des mois.

D'autres mesures d'urgence sont mises en place : 50 tonnes d'aliments ont été distribuées, et les députés de La France insoumise, présents à la manifestation, ont exprimé leur indignation face à la situation. Benoît Payan, maire de Marseille, a également pris la parole, affirmant que Mayotte n'était pas traité comme les autres départements français.

La situation sur l’île reste préoccupante. Après le passage du cyclone, le bilan humain s’élève à 35 morts, et des milliers d’habitations ont été détruites ou endommagées. Les communautés d'urgence, y compris la Croix-Rouge, travaillent dur pour fournir de l'aide, tandis que les habitants commencent à peine à retrouver une vie normale dans certains quartiers de Mamoudzou.

Le gouvernement a annoncé un gel des prix pour certains produits essentiels et des mesures fiscales pour soutenir les entreprises et les particuliers touchés par la catastrophe. Des précautions sont également mises en place pour éviter toute explosion de colère parmi des populations qui souffrent de la pénurie alimentaire et d'eau potable.

Il est essentiel que l'aide continue de affluer et que le gouvernement prenne des mesures rapides et efficaces pour aider Mayotte à se relever de cette tragédie. L'attente est grande, et la nécessité d'une réponse rapide face à une catastrophe de cette ampleur n'a jamais été aussi pressante.