Un acte de violence insensé à Téhéran

Un acte de violence insensé a éclaté à Téhéran où deux juges de la Cour suprême, Ali Razini, 71 ans, et Mohammad Moghisseh, 68 ans, ont été abattus par un tireur armé qui s'est ensuite donné la mort. Cet acte tragique s'est produit samedi, une journée qui devrait être dédiée à la justice et à la paix.

Les juges respectés et l'enquête en cours

Les juges, respectés pour leur long parcours et leurs contributions importantes dans le système judiciaire iranien, ont été attaqués dans leur bureau. L'assassin, selon Mizan Online, n'avait pas de dossier ouvert devant la Cour suprême, soulevant ainsi des interrogations quant à ses motivations. L’enquête a été ouverte, comme l’a rapporté Asghar Jahangir, porte-parole du pouvoir judiciaire, qui a qualifié cette attaque d’acte 'terroriste'.

Des préoccupations sur la sécurité judiciaire

Cet incident a fait remonter à la surface les préoccupations sur la sécurité au sein du système judiciaire en Iran. Les assassinats de juges sont très rares dans le pays mais rappellent des épisodes tragiques du passé, comme celui de Massoud Moghadas, un juge assassiné en pleine rue en 2005.

Influence des juges dans le clergé chiite

Ali Razini et Mohammad Moghisseh étaient non seulement juges mais aussi figures influentes dans le clergé chiite, ayant présidé des affaires de grande envergure. Moghisseh avait même été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé un nombre considérable de procès jugés inéquitables.

Contexte politique et social tendu

Cette tragédie survient dans un contexte de tension politique et sociale en Iran, où les voix d'opposition se heurtent souvent à des mesures répressives. En avril 2023, un ayatollah connu a été exécuté, témoignage d'une vague de violence ancrée dans des dissensions politiques et religieuses.

Répercussions sur la justice et la sécurité des juges

Les répercussions de cet assassinat pourraient être profondes, à la fois sur la sécurité des juges en Iran et sur la perception de la justice dans le pays. Cette situation angoissante met en lumière la nécessité d'un dialogue sur la sécurité et l'impartialité du système judiciaire, qui semblent de plus en plus menacés. Reste à voir comment les autorités vont répondre à cet acte de violence sans précédent.