Le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, chef de l'armée soudanaise, a exprimé son soutien pour une initiative turque visant à résoudre le conflit armé qui ravage le Soudan depuis près de vingt mois. Cette déclaration a été confirmée par Ali Youssef, le ministre soudanais des affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à Port-Soudan, le 4 janvier.

Au cours de cette rencontre, le général Al-Bourhane a demandé au vice-ministre des affaires étrangères turc, Burhanettin Duran, de transmettre aux autorités turques l'accueil très positif des dirigeants soudanais envers cette initiative. Selon Ali Youssef, « Le Soudan a besoin de la solidarité de pays amis comme la Turquie » et il a ajouté que cette initiative « pourrait potentiellement conduire à la paix au Soudan. »

Dans des déclarations précédentes, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait soulevé la possibilité d'implications turques pour régler les tensions entre le Soudan et les Émirats Arabes Unis, et pour établir « paix et stabilité » dans le pays. Les relations entre le Soudan et les Émirats sont tendues, le gouvernement soudanais ayant accusé Dubaï de soutenir les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), accusations que les Émirats ont toujours niées.

En réponse à la crise, Erdogan a clarifié que son pays jouera un rôle de facilitateur dans la diplomatie régionale, souhaitant mobiliser d'autres pays pour aider à atténuer les tensions. Les Émirats, pour leur part, ont récemment applaudi les efforts de médiation de la Turquie, soulignant l'importance de la diplomatie dans la résolution de la crise.

La guerre au Soudan a causé des dégâts incommensurables, faisant des dizaines de milliers de morts et déplaçant plus de 12 millions de personnes. Ses conséquences humanitaires sont catastrophiques, avec le pays frôlant la famine et l'effondrement de ses infrastructures de santé et d'éducation. Les efforts internationaux pour mettre fin à ce conflit deviennent de plus en plus urgents, alors que la communauté internationale s'inquiète des dérives humanitaires et politiques qui pourraient en découler.

En somme, alors que la Turquie se positionne comme un acteur clé dans la recherche d'une solution pacifique, la confiance entre les nations de la région et la capacité de surmonter les rivalités géopolitiques seront déterminantes pour ramener la paix au Soudan.