Introduction

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) innove en introduisant des indicateurs capables de donner une image plus complète de l'économie française. Au-delà du simple Produit intérieur brut (PIB), qui est souvent critiqué pour son approche limitée et quantitative, ces nouveaux outils visent à évaluer l'impact social et environnemental des politiques publiques.

Présentation des nouveaux indicateurs

Lors d'une conférence de presse marquante le mardi 5 novembre, le directeur général de l'Insee, Jean-Luc Tavernier, a présenté ces nouvelles mesures inspirées par les recommandations de la commission Stiglitz-Sen-Fitoussi, mise en place par Nicolas Sarkozy en 2008, qui plaidait pour une meilleure prise en compte des dimensions non économiques de la performance collective.

Tavernier a souligné que cette approche n’était pas destinée à remplacer le PIB, mais à le compléter. Il a affirmé que le PIB reste une référence incontournable, cependant, il est crucial d’intégrer des éléments tels que la redistribution et l'impact des services publics sur le niveau de vie des ménages.

Analyse des inégalités et de la redistribution

Pour cette première édition des indicateurs élargis, l’Insee a examiné les effets de la redistribution sur l'inégalité des revenus. En 2022, les chiffres révèlent des disparités alarmantes : avant redistribution, le revenu primaire élargi des 10 % les plus riches était presque 24 fois supérieur à celui des 10 % les plus modestes. Toutefois, une fois les mécanismes de redistribution appliqués, tels que les impôts et les prestations sociales, cet écart est réduit à 3,8.

L'impact du dérèglement climatique

Mais ce n'est pas tout ! L'Insee se penche également sur des questions fondamentales comme le coût économique du dérèglement climatique, un enjeu majeur qui pourrait affecter la croissance future. En intégrant ces dimensions, l'Insee prévoit de produire des rapports annuels qui permettront aux décideurs politiques de mieux comprendre les enjeux économiques et sociaux et de prendre des décisions éclairées sur la direction à donner aux politiques publiques.

Conclusion

Le développement de ces indicateurs élargis pourrait enfin permettre à la France de se positionner comme un leader dans la mesure d'un développement durable et inclusif, répondant ainsi aux attentes croissantes de la société civile et des organisations internationales concernant la responsabilité sociale des gouvernements.