Lundi 20 janvier, un tribunal en Inde a condamné un homme à la réclusion à perpétuité après qu'il a été reconnu coupable du viol et du meurtre d'une médecin. Ce crime odieux a suscité une onde de choc à l'échelle nationale, rappelant la triste réalité des violences sexuelles envers les femmes en Inde, un fléau qui persiste malgré les efforts des mouvements de défense des droits des femmes.

Sanjoy Roy, 33 ans, travaillait comme bénévole dans un hôpital à Calcutta où le corps de la médecin de 31 ans a été retrouvé. L’assassinat s’est produit dans un contexte de vulnérabilité accrue des femmes, exacerbée par la pandémie de COVID-19 et les confinements qui ont entravé l'accès à la sécurité et à la justice. La famille de la victime a été mise dans une douleur indicible, s'exprimant en pleurs après le prononcé de la condamnation, malgré leur appel initial à la peine de mort pour le criminel.

Le juge Anirban Das a justifié sa décision en la qualifiant de "plus rare des rares cas" ne justifiant pas la peine capitale. Cependant, les parents de la victime, désireux de voir le meurtrier puni de manière exemplaire, ont promis de poursuivre leur combat pour la justice, affirmant que "quoi qu'il arrive, nous nous battrons pour que justice soit faite". Les membres de la famille ont choisi de rester anonymes, conformément aux lois indiennes protégeant les victimes d'agressions sexuelles.

Sanjoy Roy, qui a été arrêté en août 2022, a maintenu son innocence tout au long du procès, affirmant avoir été "piégé" et ayant l'intention de faire appel de sa condamnation. Son avocate, Kabita Sarkar, a allégué que son client souffrait de problèmes de santé mentale, une déclaration qui suscite des interrogations sur la responsabilité pénale dans des affaires aussi graves.

Ce drame met une nouvelle fois l'accent sur la nécessité de réformes dans le système judiciaire indien afin de mieux protéger les femmes et de garantir des peines appropriées pour les auteurs de violences sexuelles. Les manifestants dans tout le pays réclament des mesures plus strictes contre les prédateurs sexuels et une sensibilisation accrue sur ce sujet brûlant. Les victimes comme la médecin assassinnée rappellent tragiquement que, dans de nombreuses régions, les femmes continuent de vivre dans la peur.

Alors que le pays digère ce nouvel acte de violence insupportable, les appels à la justice et à davantage de protections se multiplient, faisant écho au besoin urgent d'un changement sociétal face à cette calamité.