La production automobile en France a atteint un niveau alarmant, avec seulement 1,34 million de véhicules produits, le chiffre le plus faible depuis les années 1960, selon Les Echos. Cette tendance inquiétante est largement attribuée à un seul acteur majeur : Stellantis.

La demande des consommateurs connaît un déclin notable, accompagnée d'une production de Stellantis qui a chuté de 23 % en 2024, équivalente à la fermeture d'une usine. Flavien Neuvy, économiste et directeur de l'observatoire Cetelem de l'automobile, décrit cette période comme un véritable « année noire » pour l'industrie.

Selon lui, la France possède toujours une base de production significative, mais les défis rencontrés par Stellantis ont eu des répercussions considérables sur l'ensemble du secteur automobile français. « La crise actuelle est bien plus vaste et touche l'ensemble de la filière, provoquant une onde de choc sur les sites de production », précise-t-il.

Les difficultés économiques sont, selon Neuvy, exacerbées par un contexte incertain qui pousse les entreprises à la prudence. Cela se reflète dans les comportements des ménages qui, face à la hausse des coûts, retardent l'achat de nouveaux véhicules. Actuellement, un Français conserve sa voiture près de 10 ans en moyenne, un délai jugé trop long par les professionnels du secteur.

Le prix des voitures neuves est un frein majeur, ceux-ci coûtent en moyenne 10.000 euros de plus qu'il y a cinq ans. Pour redynamiser le marché, Flavien Neuvy appelle à des mesures fortes. « Il faut relancer les ventes de manière urgente, car cela représente un enjeu crucial pour l'avenir de notre industrie », affirme-t-il.

Ce secteur vital pour l'économie française fait face à des défis importants, notamment la concurrence accrue des véhicules électriques et la nécessité de s’adapter aux nouvelles règlementations environnementales. Les experts s'accordent à dire que des initiatives gouvernementales pourraient encourager la transition vers des technologies plus vertes et stimuler la demande des consommateurs. En attendant, l’avenir de la production automobile française est plus incertain que jamais.