
Grève chez Société Générale : Les salariés exigent une rémunération équitable !
2025-03-25
Auteur: Pierre
Ce mardi 25 mars, les salariés de la Société Générale se mobilisent pour une grève historique, une première depuis l'arrivée du directeur général Slawomir Krupa. Le mécontentement monte après l'échec des négociations annuelles obligatoires (NAO) en fin d'année dernière. Les syndicats CFDT, CFTC, CGT et SNB CFE-CGC, unis au sein d'une intersyndicale, affirment avoir tenté de faire entendre la voix des employés durant trois mois, mais ont été contraints d'opter pour le rapport de force face à une direction sourde à leurs revendications.
La direction, de son côté, se défend en affirmant son attachement à un dialogue constructif avec les partenaires sociaux. Toutefois, la récente volonté des représentants du personnel de boycotter les dernières discussions montre un véritable fossé entre les attentes des salariés et la réponse de la direction, marquant une rupture dans la confiance.
Dans un contexte économique tendu, les syndicats pointent du doigt une politique de rémunération qui ne reflète pas les efforts fournis par les salariés. « Aucune rétribution n'est à la hauteur des efforts engagés », dénoncent-ils, tout en soulignant des conditions de travail dégradées et des freins à la mobilité au sein de l'entreprise.
En attendant une amélioration lors des NAO, les prévisions de la direction pour 2025 prévoient une enveloppe d'environ 3% de la masse salariale pour des mesures collectives et individuelles, engendrant la redistribution de près de 353 millions d'euros aux salariés grâce à l'actionnariat salarié et d'autres rémunérations.
Slawomir Krupa, qui a pris les rênes de la banque en mai dernier, mène des réformes drastiques qui incluent la vente de filiales moins rentables et une réduction significative des coûts, ceci au détriment de l'emploi. En effet, la fusion entre la Société Générale et le Crédit du Nord se traduira par la suppression de 3700 postes, s'ajoutant à environ 950 postes déjà annoncés l'année dernière dans les fonctions centrales. Un processus qui, selon le directeur général, ne doit rien sacrifier dans sa quête de réduction des coûts.
La tension ne cesse donc de monter et ce mouvement de grève pourrait marquer un tournant décisif pour l’avenir des employés de la Société Générale. Les syndicats appellent à un soutien fort des salariés pour faire entendre leurs voix et reclamations. Resteront-ils unis dans cette bataille pour une rémunération équitable et de meilleures conditions de travail ? Une chose est certaine : les conséquences de cette grève seront déterminantes.