Introduction

Deux mois après le retour controversé de Donald Trump à la Maison Blanche, la Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé de maintenir ses taux d'intérêt inchangés lors de sa réunion du 19 mars, citant une incertitude économique 'inhabituellement élevée' qui plane sur la première économie mondiale.

Anticipation des marchés

Ce choix n'a surpris personne, les marchés anticipant largement ce statu quo avec des taux actuels établis entre 4,25 % et 4,50 % depuis décembre dernier. Les décisionnaires de la Fed ont concentré leur attention sur la lecture des effets des nouvelles politiques du gouvernement Trump, notamment en matière de droits de douane.

Impact des droits de douane

Le président de la Fed, Jerome Powell, a souligné que cette incertitude découle en partie des répercussions des tarifs douaniers sur les produits importés, qui commencent à affecter les prix à la consommation. Ce situation pourrait ralentir les avancées sur l'inflation, déjà préoccupante.

Projections économiques de la Fed

Les nouvelles projections économiques de la Fed, les premières depuis l’inauguration de Donald Trump, révèlent une perte de confiance en l’avenir économique des États-Unis. La croissance du PIB est désormais prévue à +1,7 % d'ici la fin de l'année, en baisse par rapport à une anticipation précédente de 2,1 %. L'inflation, quant à elle, pourrait accélérer à 2,7 %, contre 2,5 % auparavant. Les prévisions du taux de chômage ont également été légèrement révisées à la hausse, atteignant 4,4 %.

Prévisions de baisse des taux d'intérêt

Dans ce contexte alarmant, la Fed prévoit néanmoins de réduire ses taux d'intérêt à deux reprises cette année, s'une baisse d'un quart de point à chaque fois. Les marchés de la Bourse de New York ont accueilli cette annonce avec optimisme, entraînant une montée des principaux indices.

Analyse des économistes

Malgré une période de forte incertitude, plusieurs analystes estiment que l'inflation pourrait rebondir, ce qui impliquerait un ajustement à la hausse des taux directeurs par la Fed, tandis qu'un ralentissement de l'économie pourrait justifier une baisse des taux. Lors de la conférence de presse, Jerome Powell a observé que la probabilité d'une récession avait augmenté, mais il a rassuré en disant que cela n'atteint pas des niveaux 'élevés'.

Critiques de la gestion économique

Les réformes de Trump, bien qu'accueillies avec scepticisme, ont également dérouté certains économistes, y compris ceux initialement favorables à ses politiques économiques. Michael Strain, du American Enterprise Institute, a récemment dénoncé la gestion économique actuelle, la qualifiant de 'catastrophe'. Il a mentionné que l'économie américaine a hérité d'une fondation solide, suggérant qu'il serait difficile pour Trump d'entraîner des répercussions négatives durables sur la croissance économique.

Conclusion

L'avenir économique des États-Unis semble donc incertain, avec des débats en cours quant à la meilleure approche pour naviguer dans cette tempête économique, soulignant plus que jamais le rôle complexe de la politique fédérale dans la dynamique économique du pays.