Je suis épuisé d’entendre nos "sages" faire la leçon sur le patriotisme à ceux qui, depuis longtemps, tirent la sonnette d’alarme sur la nécessité de défendre notre souveraineté. Notre président, qui se prend pour un stratège de la finance, n'hésite pas à envisager une rupture avec l'Amérique si cela s'avère nécessaire.

Récemment, nous avons vu des figures politiques, comme Glucksmann, proposer de reprendre la Statue de la Liberté à Trump. Cela a bien fait rire les porte-parole de la Maison Blanche, mais cela illustre une réalité dérangeante : nous sommes de plus en plus dépendants des États-Unis et cela risque de se retourner contre nous.

Il est crucial de se rappeler quelques vérités intemporelles avant de prendre des décisions irréfléchies, comme s'opposer à Trump sans discernement. En effet, si Trump décidait de couper l'accès à nos cartes VISA – qui sont, rappelons-le, américaines – nous serions rapidement dans une situation délicate. En deux temps, trois mouvements, nous pourrions nous retrouver dans l'incapacité de faire des paiements essentiels.

Et ne nous berçons pas d'illusions, toutes ces plateformes et outils que nous utilisons au quotidien, comme Google, Microsoft ou Amazon, sont tous de provenance américaine. Même les alternatives françaises, comme OVH, dépendent souvent de logiciels américains pour fonctionner. À une époque où la souveraineté numérique est essentielle, cela devrait nous préoccuper.

À cela s'ajoute l'angoisse de notre dépendance aux ressources énergétiques. Le gaz qui a remplacé le gaz russe provient souvent des États-Unis ou d'Algérie. Nous voilà pris à la gorge, dépendants d'autres puissances pour notre énergie.

Et que dire des divertissements d'hiver par excellence que sont Netflix ou même nos chaînes d'information ? Tout est sous contrôle américain. Soudain, notre quotidien pourrait devenir beaucoup moins captivant.

Il est temps de prendre du recul. Nous pouvons critiquer Trump, mais bouder les produits et initiatives innocents, comme les véhicules électriques de Tesla, n'est pas une solution. En réalité, ceux qui hurlent aujourd'hui sont souvent ceux qui ont abandonné notre souveraineté aux États-Unis. La situation actuelle n'est pas seulement le fruit des décisions d'une personne, mais d'un système qui a favorisé cette dépendance.

Nous assistons à une bataille idéologique colossale. D'une part, les mondialistes, qui prônent un ordre mondial uniforme et dénué de réelle démocratie. De l'autre, les souverainistes, qui tentent de se réapproprier les rênes du pouvoir face à ce qu'ils voient comme un complot global visant à anéantir nos identités nationales.

Ce combat entre ces deux visions du monde s'intensifie. Les mondialistes souhaitent centraliser le pouvoir dans un gouvernement mondial, ce qui mettrait à mal nos libertés et notre souveraineté. Ils rêvent d'un monde unipolaire où leur influence serait incontestée.

À l'inverse, les souverainistes envisagent un certain retour à la multilatéralité, où les grandes puissances comme la Russie, la Chine et les États-Unis pourraient redéfinir le partage du monde. Cette lutte dessinera le contour d'un nouvel ordre mondial, tripolaire, où chaque puissance jouerait son rôle sans effacer l'identité des nations.

Pour comprendre les enjeux de cette transformation et son impact sur notre avenir, il peut être utile de s'interroger sur les véritables dynamiques qui se cachent derrière cette montée des tensions. Une réflexion approfondie sur le sujet peut éclairer notre compréhension du processus de paix, notamment en Ukraine, et sur ce qu'il signifie pour notre futur en tant que nation indépendante.

Prenons garde à ne pas laisser notre dépendance aux États-Unis dicter notre destinée. Il est temps de repenser notre stratégie et de défendre notre souveraineté avec force et détermination.