Sous le feu des critiques pour son inaction, le Premier ministre François Bayrou a choisi d'axer son programme de travail sur un sujet crucial : l'éducation. Lors d'une visite à une école à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) avec la ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, le 28 mars, il a dévoilé une réforme significative portant sur la formation des enseignants. Cette initiative vise à répondre à la nécessité d’améliorer le niveau des élèves, un enjeu que Bayrou a qualifié de « prioritée absolue ».

L'un des points saillants de cette réforme concerne le déplacement des concours d'entrée dans les métiers de l'enseignement au niveau bac + 3, le but étant de renforcer la professionnalisation des futurs enseignants. Bayrou a insisté sur le fait que cette réforme a pour but de reconstruire un système éducatif face à la « baisse de niveau des élèves », tout en reconnaissant les défis posés par la situation financière actuelle des finances publiques.

Élisabeth Borne a souligné le besoin urgent de redonner de l'attractivité au métier d'enseignant, afin de susciter l'envie d'enseigner parmi les nouvelles générations. Un plan d'action concret sera élaboré dans les trois mois à venir, s'appuyant sur les recommandations d'un groupe de travail dirigé par l'écrivain et académicien Erik Orsenna.

Cette réforme s'inscrit également dans une lutte plus vaste contre les inégalités sociales au sein du système éducatif. Bayrou et Borne voient cette transformation comme une opportunité pour non seulement améliorer les performances académiques des élèves, mais également pour redynamiser l'ensemble du corps enseignant. Alors que la France fait face à un défi éducatif majeur, cette réforme pourrait s'avérer être un tournant crucial pour l'avenir de l'éducation dans le pays.