Nation

Fabien Roussel et le "racisme anti-blanc" : une polémique qui enflamme le débat politique

2025-03-26

Auteur: Philippe

Le 25 mars dernier, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a suscité la controverse en affirmant que le racisme anti-blanc existait "bien sûr" lors d'une interview sur CNews. Cette déclaration a immédiatement provoqué une réaction vive de la part des membres de La France insoumise (LFI), qui l'accusent de flirter avec des idées d'extrême droite.

Roussel a précisé : "Le racisme anti-blanc, le racisme anti-noir, le racisme anti-chinois, anti-asiatique, c'est terrible. Ce racisme a pour effet de diviser le peuple et de créer des fractures au sein de notre société, peu importe la couleur ou l'origine de chacun." Il a également exprimé sa préoccupation face à l'impact de ce racisme sur la solidarité nationale, précisant que durant ce temps, une elitre économique prospère, tandis que le peuple se déchire.

Les réactions ne se sont pas fait attendre, notamment de la part du député de Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud, qui a critiqué Roussel pour avoir "repoussé les limites" dans son discours. Il a réagi sur X en affirmant que les affirmations de Roussel "banalisent des notions venues de l'extrême droite" et contribuent à la défaite idéologique de la gauche. Un autre député LFI, Aly Diouara, a affirmé qu'il ne considérait pas Fabien Roussel comme un partenaire politique.

Cette polémique s'inscrit dans un climat déjà tendu entre communistes et "insoumis", ces derniers accusant régulièrement Roussel d'utiliser un langage d'extrême droite. Par exemple, il avait déjà été critiqué pour avoir utilisé l'expression "frontières passoires" en 2023, qui a suscité des débats sur l'immigration.

Le sujet du racisme anti-blanc a récemment été remis sur le devant de la scène après la publication d'un livre ayant trait à un homicide à Crépol, où un adolescent a été tué en 2023. Bien que les enquêteurs cherchent encore à établir l'identité de l'auteur, le livre évoque la récupération politique de cette affaire par certains médias et élus, qui cherchent à glisser vers un discours sur le racisme anti-blanc.

Toutefois, de nombreux sociologues contestent la notion même de racisme anti-blanc, la considérant comme résiduelle, ou argumentant qu'elle ne peut exister sans une discrimination systémique visant les Blancs. Malgré cela, plusieurs personnalités politiques, y compris la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, ont exprimé leur soutien à l'idée en l'évoquant sans réserve.

Cette controverse sur le racisme anti-blanc soulève un débat public crucial sur la manière dont les discours autour du racisme s'articulent aujourd'hui en France, et met en lumière les fractures politiques qui traversent le paysage politique actuel. Alors que les tensions s'intensifient, cette question va probablement dominer le débat public dans les mois à venir, notamment avec les législatives de 2024 à l'horizon.