L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a exprimé, vendredi, ses préoccupations face aux informations concernant des affrontements violents et des meurtres sur les côtes syriennes. Ces conflits impliquent des combats entre les forces de l'Autorité intérimaire syrienne et des éléments fidèles à l'ancien régime, avec des conséquences tragiques pour les civils.

Les autorités syriennes ont annoncé une opération de sécurité dans la région d'origine du clan Al-Assad, signalant que plus de 140 personnes avaient perdu la vie à la suite des combats dans l'ouest du pays.

Une source du ministère de la Défense, citée par l'agence de presse officielle SANA, a déclaré : "Nos forces vont désormais mener des opérations ciblées en coordination avec les forces de sécurité contre les hommes loyaux à l'ancien régime qui ont trahi notre pays dans la ville de Qardaha."

L'armée israélienne a également intensifié les tensions en annonçant vendredi une attaque aérienne dans le nord de la bande de Gaza, visant des personnes qui, selon elle, enfouissaient un engin explosif. Cette attaque vient alors qu'un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est en vigueur depuis le 19 janvier.

Le ministère des Affaires étrangères russe a lancé un appel aux dirigeants syriens pour qu'ils fassent tout leur possible afin de mettre fin aux effusions de sang dans le pays. Des affrontements meurtriers continuent de se produire, particulièrement dans le nord-ouest du pays, mettant en lumière la persistance des tensions internes.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, a répondu aux menaces israéliennes en affirmant que le programme nucléaire iranien ne pourrait être détruit par des opérations militaires, soutenant que la technologie développée se trouve dans l'esprit des scientifiques et ne peut être bombardée.

Du côté du Hamas, un otage israélien a été présenté dans une vidéo, appelant sa famille et exhortant les autorités israéliennes à avancer avec la deuxième phase de l'accord de trêve. Environ 58 otages sont toujours détenus par le Hamas, et des discussions sur leur éventuelle libération sont en cours.

En ce qui concerne le Liban, le ministre libanais a dénoncé la présence de colons israéliens dans des zones jugées sensibles, qualifiant cela de violation de la souveraineté nationale. Des forces de sécurité locale surveillent la situation en collaboration avec les forces de l'ONU.

En parallèle, Donald Trump, dans une interview, a mentionné qu'il avait écrit aux dirigeants iraniens pour les encourager à négocier concernant leur programme nucléaire, affirmant qu'une attaque militaire serait catastrophique et qu'il préférait un accord.

Les efforts pour maintenir la trêve à Gaza continuent, avec une délégation du Hamas à Caire pour évaluer les progrès des négociations. Le mouvement islamiste est disposé à discuter d'un échange d'otages contre la libération de prisonniers palestiniens, tout en exigeant la fin du blocus de Gaza et l'entrée d'aide humanitaire.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a signalé l'exécution de 52 membres d'une communauté alaouite dans une opération de sécurité, ce qui a suscité une vive indignation au sein de la communauté internationale et souligné les atrocités continues en Syrie.

Dans un rapport, la Banque mondiale a estimé que les besoins en matière de reconstruction suite aux conflits au Liban s'élevaient à 11 milliards de dollars, signalant la gravité de la situation. Les tensions à Lattaquié et les actions des forces de sécurité risquent d'entraver les efforts vers l'unité et la paix en Syrie, a averti un porte-parole du ministère des Affaires étrangères turc.

La situation demeure instable et dangereuse, avec des implications non seulement pour la Syrie, mais aussi pour l'ensemble de la région.