Le président Emmanuel Macron a récemment rejoint la tendance virale qui déferle sur les réseaux sociaux : transformer des images et des photos à la manière emblématique du studio Ghibli, connu pour son esthétique féerique et poétique.

Ce clin d'œil artistique coïncide avec la célébration du 60ème anniversaire de la Protection civile. Macron a publié sur X un visuel représentant une jeune femme en tenue orange, arborant le logo bleu de l'institution, devant la majestueuse Tour Eiffel en pleine ambiance des Jeux Olympiques de Paris. "Cette main tendue dans l'épreuve, ce souffle d'espoir quand tout vacille", a-t-il écrit, soulignant l’importance historique et sociale de l’organisation.

Cette initiative trouve son origine dans la nouvelle version de ChatGPT, qui offre la possibilité de générer des images en imitant le style du légendaire Hayao Miyazaki. De nombreux utilisateurs se sont emparés de cette technologie depuis mercredi dernier, publiant des créations inspirées du style Ghibli, qui a produit des chefs-d'œuvre animés tels que "Mon voisin Totoro", "Porco Rosso" et "Princesse Mononoké".

Cependant, cette vogue suscite des préoccupations. Le studio Ghibli a rapidement réagi en dénonçant l'utilisation non autorisée de sa propriété intellectuelle, affirmant que ces appropriations ne respectaient pas l'esprit de leur art. Ce retournement pose la question de la popularité croissante de l'intelligence artificielle dans le domaine artistique : est-il éthique d'utiliser des styles d'artistes sans leur permission?

Hayao Miyazaki, âgé de 84 ans, a longtemps été reconnu pour sa vision unique et son scepticisme face à l'intelligence artificielle, qu'il a qualifiée il y a dix ans d'"insulte à la vie elle-même". Avec l'émergence de ces technologies, le débat sur l'originalité et l'authenticité à travers le prisme de l'art numérique ne fait que commencer.

La tendance s'intensifie, et alors que les images style Ghibli envahissent le web, la discussion sur les droits d'auteur et l'utilisation de l'IA dans l'art devient de plus en plus cruciale. Est-ce là une aventure artistique brillante ou un simple détournement ? L'avenir de ce débat nous réserve certainement de nombreuses surprises.