À l'aube de son mandat, Donald Trump prépare son équipe à la Maison Blanche, et le nom de Marco Rubio émerge comme un prétendant sérieux au poste de secrétaire d'État, équivalent à ministre des Affaires étrangères. Ce choix pourrait envoyer un message fort à Pékin, suggérant une politique étrangère plus agressive envers la Chine.

Marco Rubio, sénateur de Floride, est connu pour ses positions fermes sur les relations internationales, notamment sa ligne dure contre la Chine. Élu au Sénat en 2010, il a depuis été réélu et a acquis la réputation d'un « faucon » en matière de politique étrangère. Son nom a fait surface pour la première fois dans ce contexte par le New York Times, avant d'être confirmé par plusieurs autres médias dont CNN.

Sous la présidence de Donald Trump, Rubio avait plaidé pour une politique industrielle américaine renforcée pour lutter contre la concurrence croissante de la Chine. Plus récemment, sous l'administration Biden, il a été un fervent défenseur de lois interdisant l'importation de produits chinois fabriqués par le travail forcé des Ouïghours, affirmant que ces produits nuisent à l'économie américaine et portent atteinte aux valeurs humaines fondamentales.

En tant que vice-président de la commission sénatoriale du renseignement, il a également pris position sur des questions de sécurité nationale, signalant les dangers potentiels liés à des applications comme TikTok, accusées d'être sous l'influence du gouvernement chinois.

Rubio, bien qu'il partage certaines vues avec Trump, démontre également une volonté de maintenir des alliances historiques, notamment avec l'OTAN, affichant une nuance dans son approche par rapport à son ancien rival. Lors de son mandat, il a soutenu les efforts de l'Ukraine pour négocier avec la Russie, tout en adoptant une position résolue contre l'Iran, Cuba et le Venezuela.

Sa proximité avec Trump s'est renforcée au fil des années, notamment lorsqu'il a servi comme conseiller informel en politique étrangère durant le premier mandat de Trump, préparant même le président pour le débat contre Joe Biden en 2020.

Ce qui attire particulièrement l'attention est son comportement audacieux envers la Chine. En 2020, Rubio a été sanctionné par Pékin pour son attitude sur Hong Kong, un geste symbolique d'une tension persistante entre les États-Unis et la Chine. De nombreux analystes s'accordent à dire qu'avec Rubio à la tête du Département d'État, la Chine pourrait être forcée de réévaluer ses sanctions pour maintenir un dialogue.

Alors que Trump semble pencher vers Rubio pour le poste clé de la diplomatie américaine, les développements à venir pourraient marquer un tournant dans les relations entre les États-Unis et la Chine, laissant entrevoir une ère de confrontation plus marquée.