Le gouvernement français a récemment décidé de mettre un terme à l'expérimentation de l'ajout de deux heures de sport par semaine pour les collégiens, initialement lancée par Emmanuel Macron en 2022. Ce programme avait été testé dans près de 160 établissements scolaires, représentant environ 10% des 7 000 collégiens en France. Selon l'exécutif, bien que la mesure ait été jugée pertinente, sa généralisation s'avère trop complexe.

Mélina Robert-Michon, vice-championne olympique en lancer de disque à Rio 2016 et porte-drapeau de l’équipe de France, a exprimé sa frustration face à cette décision. Dans une interview sur Franceinfo, elle a souligné que l'enjeu ne concerne pas seulement l'éducation à travers le sport, mais également la santé des jeunes. "On n'est même plus dans l'éducation, dans le sport, on est dans la santé", a-t-elle insisté, rappelant que l'ajout d'activités physiques pourrait contribuer à améliorer le bien-être général des élèves.

La décision du gouvernement d'étendre ces heures supplémentaires seulement dans les établissements classés en éducation prioritaire (REP/REP+) a également été critiquée par Robert-Michon. "C'est mieux que rien, mais j'aimerais que tous les collégiens aient accès à ces heures de sport", a-t-elle déclaré. Elle évoque l'importance de susciter l'habitude de pratiquer une activité physique : "Pour ceux dont la famille n'est pas encore impliquée dans le sport, cela peut vraiment faire la différence."

Des figures emblématiques du sport français, comme Léon Marchand, quadruple champion olympique de natation, et le pongiste Simon Gauzy, ont également partagé leur déception sur les réseaux sociaux, témoignant d'un mécontentement général parmi les athlètes.

Anne Genetet, la ministre de l'Éducation nationale, a réagi face à cette controverse, affirmant que le gouvernement n'abandonne pas son ambition d'intégrer davantage de sport dans le système éducatif, mais qu'il souhaite l'adapter pour qu’elle soit plus équitable et efficace. Cette déclaration laisse entrevoir une possibilité de révisions futures du programme, en tenant compte des préoccupations exprimées par les athlètes comme Robert-Michon.