Des projets de centrales photovoltaïques inquiètent la Dordogne : Les habitants en colère !
2025-01-13
Auteur: Pierre
« Nous allons lutter jusqu'à la dernière minute ! » La Dordogne fait face à une intense agitation alors que deux projets de centrales photovoltaïques se mettent en route : l'un à Brantôme et l'autre à Jumilhac-le-Grand.
À Jumilhac, niché dans le pittoresque Périgord vert, la surprise fut totale lorsque des panneaux solaires ont été installés. « Cela se passe juste sous nos fenêtres ! Je n'en crois pas mes yeux », s'exclame Léa, résidente du voisinage. « On ne pensait pas voir une telle chose ici ! »
La parcelle concernée s'étend sur 2,4 hectares, bien que l'emprise des panneaux ne dépassera pas un hectare. Cependant, la réaction du Parc naturel régional a été particulièrement négative, invoquant la préservation de la flore rare et la présence d'une zone humide essentielle pour l'écosystème local. Malheureusement, cette opinion est consultative, regrette Léa, qui craint pour la valeur de sa maison.
En effet, Pierre, le compagnon de Léa, souligne : « Nous avons choisi cet endroit pour sa tranquillité. Si l'environnement disparaît, la maison perd 40 % de sa valeur ! » Joseph, un agriculteur voisin, s'indigne également : « Je suis venu pour profiter d'un cadre naturel, non pour y voir une centrale ! Et maintenant, la terre disponible pour mes bétails est utilisée pour ça ! »
Face à cette colère, les riverains ont décidé de prendre les choses en main en engageant un avocat, et ils attendent avec impatience le résultat de leur recours gracieux à la fin janvier.
Hortense Foillard, directrice de développement chez Ferme solaire, l'entreprise derrière le projet, a assuré au sujet des préoccupations du Parc. Elle a révélé que « le site n'a pas été cultivé depuis dix ans, et les qualités agronomiques y sont très faibles. » Elle insiste sur le fait que des haies paysagères seront plantées pour atténuer l'impact visuel et qu'aucun vis-à-vis ne sera établi avec les habitations.
Les chiffres avancés par les riverains concernant la dévaluation immobilière interviennent également dans les discussions. « Sur le plan national, la baisse est plutôt de 1,5 % avec des projets similaires. Ces 40 % semblent exagérés », rétorque-t-elle.
À Brantôme, les préoccupations sont tout aussi vives. Le projet y est prévu pour produire moins d’un mégawatt, ce qui facilite son approbation selon les normes en vigueur, malgré l’opposition des habitants qui souhaitent voir d'autres sites envisagés, moins intrusifs.
Monique Ratinaud, la maire, affirme que le processus respecte les règles d’urbanisme. Cependant, les habitants s’élèvent contre le choix de ne pas avoir mené une concertation plus profonde. Jean-François David, maire délégué de Saint-Julien-de-Bourdeilles, reconnait que la population est en émoi et déplore que cette terre aurait pu bénéficier à des agriculteurs locaux sans impact sur le paysage.
La situation se tend d'autant plus qu'une réunion s'est tenue le 6 janvier avec les opposants, qui souhaitent déposer un recours gracieux et n'excluent pas d'envisager des mesures plus fortes.
Ces projets soulèvent donc de nombreuses questions non seulement sur l'impact environnemental mais aussi sur le respect des populations locales et leur droit d'expression. La communauté reste sur le qui-vive face à ces enjeux cruciaux pour l'avenir de leur région.