Des descriptions glaçantes résonnent suite à la découverte de jumelles de 66 ans dans une maison de Maraussan, près de Béziers, le 25 septembre dernier. Les secours ont qualifié leur état de "déplorable", évoquant des "squelettes, des griffes au bout des doigts" pour caractériser leur apparence tragique. Cette intervention a été déclenchée par des appels anonymes signalant une situation de détresse alarmante dans cette maison où la famille vivait recluse.

Les équipes de secours ont également trouvé un père de 90 ans, au sol, affaibli et blessé, ainsi qu'une mère de 88 ans, décrite comme autoritaire, qui restait repliée sur elle-même.

La situation des jumelles était particulièrement préoccupante : elles n'avaient pas vu un médecin depuis 50 ans. Élevées dans un environnement contrôlant et oppressant par leur mère, elles avaient abandonné leurs vies professionnelles respectives - l’une étant pharmacienne et l'autre institutrice - pour retourner dans la maison familiale, où elles ont vécu dans une détresse et une négligence choquantes.

Un voisin a révélé que les jumelles étaient devenues quasiment incapables de prendre soin d'elles-mêmes tant leur état de santé était dégradé. Les secouristes ont été sidérés, comparant leur situation à celle de personnes ayant vécu dans des conditions de détention extrême, rappelant des images de camps de concentration.

Suite à cette découverte tragique, la mère a été hospitalisée à Béziers après des négociations difficiles avec les autorités, tandis que le père a été transféré dans un Ehpad pour recevoir des soins adaptés. Pour les jumelles, une procédure de mise sous tutelle a été enclenchée, visant à leur assurer une prise en charge rapide par les services sociaux. Cette affaire soulève des questions cruciales sur le phénomène de l'isolement familial et le besoin urgent de vigilance face à des situations similaires, souvent invisibles dans nos sociétés modernes.