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Dépenses, impôts et croissance : Les secrets pour réduire le déficit en France!

2024-09-27

La France fait face à un défi majeur : son déficit devrait dépasser 6% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, selon le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin. Sous pression de l'Union européenne en matière de déficit excessif, le gouvernement explore trois solutions pour inverser cette tendance alarmante.

1. Réduction des dépenses publiques

Le gouvernement mise sur une diminution des dépenses publiques comme levier principal pour équilibrer les comptes. Laurent Saint-Martin a souligné la nécessité de réduire ces dépenses tout en veillant à leur efficacité.

Les audits de dépenses publiques, initiés par les gouvernements précédents, ont déjà proposé des réductions dans plusieurs domaines, notamment le soutien aux entreprises et les indemnisations des arrêts maladie.

Des coupes significatives ont déjà été mises en œuvre, avec l’annulation de dix milliards d'euros en crédits d'État pour 2024 et 16,5 milliards d'euros gelés au printemps. Le nouveau gouvernement pourrait même envisager des annulations plus sévères pour atteindre l'objectif de ramener le déficit public en dessous de 3% du PIB, comme l'exige Bruxelles.

2. Révisions des impôts et taxes

Après des années à promouvoir des baisses d'impôts, certains membres du gouvernement envisagent une réévaluation de la fiscalité. Le Premier ministre Michel Barnier appelle à une plus grande 'justice fiscale', tirant des réactions des responsables de l'économie et des finances. Antoine Armand, ministre de l'Économie, a déclaré qu'il était nécessaire d'étudier des prélèvements ciblés sur les entreprises et les ménages les plus riches, tout en protégeant les classes moyennes.

Parmi les options estudiées, des hausses potentielles de la 'flat tax' et des surtaxes temporaires sur les grandes entreprises pourraient être envisagées. Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, a même suggéré une 'contribution exceptionnelle' des plus aisés pour financer la transition écologique.

3. Stimuler la croissance

Une autre piste moins contestable politiquement est celle de la croissance. Le gouvernement a longtemps prôné cette voie, surtout depuis que le déficit a atteint des niveaux alarmants pendant la pandémie. Bien que la croissance ait été encourageante jusqu'en 2022, elle a ralenti à 1,1% en 2023 et pourrait stagner à ce niveau en 2024, ce qui inquiète beaucoup d'économistes.

L'équation est simple : si le PIB croît plus vite que le déficit, ce dernier diminuera en pourcentage de la richesse nationale. La nécessité d'une croissance solide se fait donc pressante, surtout dans un contexte où les dépenses continuent de croître et où les recettes fiscales stagnent.

Conclusion

Pour réduire efficacement le déficit, le gouvernement devra combiner des réductions de dépenses et une fiscalité repensée, le tout au service d'une croissance économique revitalisée. La route est semée d'embûches, mais l'urgence de la situation appelle à des actions vigoureuses et innovantes. Comment le gouvernement va-t-il naviguer dans cette tempête budgétaire ? Restez à l'affût!