La cheffe de l'opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado, a été arrêtée puis rapidement relâchée après une manifestation contre le président Nicolas Maduro à Caracas, le 9 janvier dernier. Plusieurs membres de son équipe affirment qu'elle a été "emmenée de force" par des agents de sécurité, une version que le gouvernement a immédiatement démentie en qualifiant ces affirmations de "mensonges".

Cette manifestation marquait la première apparition publique de Maria Corina Machado depuis fin août, soulignant ainsi son engagement continu envers la lutte pour la démocratie au Venezuela. Selon des sources proches de l'opposition, elle a été interceptée en quittant l'événement, au moment où elle s'apprêtait à quitter la ville sur une moto. Des coups de feu auraient même été tirés sur son cortège, augmentant encore la tension qui règne déjà dans le pays.

La dirigeante avait prévu une telle éventualité et avait averti, lors d'une interview avec l'AFP, que : "Si quelque chose m'arrive, la consigne est très claire : personne ne négociera la liberté du Venezuela contre ma liberté". Ces mots résonnent avec détermination alors qu’elle se souciait peu des menaces qui pèsent sur elle.

Un climat de défiance règne également autour des récentes élections présidentielles, contestées par l'opposition. Edmundo Gonzalez Urrutia, qui se proclame vainqueur du scrutin, a exigé depuis Saint-Domingue la "libération immédiate" de Machado, mettant en lumière le soutien international croissant en faveur de la démocratie au Venezuela.

Lors des récentes manifestations, Maria Corina Machado a réussi à galvaniser les foules. Ses interventions énergiques sont devenues un symbole d'espoir pour de nombreux Vénézuéliens désillusionnés par des années de gouvernance de Maduro. Le 9 janvier, vêtue de blanc et brandissant le drapeau vénézuélien, elle a déclaré devant ses partisans : "Tout le Venezuela est dans la rue, nous n'avons pas peur ! À partir d'aujourd'hui, nous entrons dans une nouvelle phase. Le Venezuela est libre, nous allons continuer !" Un discours qui a semé l'enthousiasme et la volonté de lutter contre le régime actuel.

Les tensions s'intensifient alors que l'opposition s'efforce de prouver les victoires électorales qu'elle prétend avoir obtenues, accusant le gouvernement Maduro de fraude et de manipulation dans les résultats des élections. Les récents événements ne sont qu'un chapitre supplémentaire dans la crise politique prolongée au Venezuela, un pays où la quête de démocratie semble être une bataille quotidienne.