Coups, brûlures et morsures : le calvaire insupportable de Sara Sharif, une petite fille de 10 ans, provoque une onde de choc près de Londres
2024-12-18
Auteur: Philippe
Une condamnation sans pitié pour le père et la belle-mère de Sara Sharif, cette fillette de 10 ans dont la vie a été marquée par la torture pendant de longues années avant de se terminer tragiquement en août 2023, au sud-ouest de Londres, au Royaume-Uni. Son corps, retrouvé sur un lit au domicile familial, portait des traces de violences physiques alarmantes.
Urban Sharif, le père âgé de 43 ans, a été condamné à une peine minimale de 40 ans de réclusion criminelle, la sanctions la plus sévère possible. Sa complice, Beinash Batool, âgée de 30 ans, a recevu une peine de 33 ans de prison ferme, tandis que Faisak Malik, l'oncle de 29 ans, a été condamné à 16 ans d'emprisonnement pour avoir facilité les actes mortels sur la jeune Sara. Ces peines témoignent de "la cruauté et de la gravité des crimes commis", a déclaré le procureur dans un communiqué après le procès.
Les sévices subis par Sara incluent des brûlures infligées avec un fer à repasser, des coups portés avec une batte de cricket et des méthodes de torture horrifiantes, comme l'usage d'un sac plastique pour étouffer la fillette. Le juge a qualifié ces actes de "torture" pendant les deux années précédant son décès, qui a été constaté lors d'une autopsie tragique révélant plus de cent blessures. Les causes précises de la mort n’ont pas pu être établies, mais des fractures multiples, des ecchymoses et des marques de morsures ont été notées. À côté de son corps, la police a récupéré un mot écrit apparemment de la main de son père, dans lequel il confesse : "C'est moi, Urban Sharif, qui ai tué ma fille en la battant."
Le drame s'est intensifié lorsqu'il a été révélé que, le lendemain de la mort de Sara, les trois accusés avaient fui au Pakistan avec les cinq autres enfants, avant de revenir un mois plus tard au Royaume-Uni, sous la pression de la famille Sharif. Cette famille était déjà sur le radar des services sociaux, avec plusieurs signalements signalant des risques pour les enfants. En avril 2023, Urban Sharif a annoncé que sa fille serait scolarisée à domicile après un déménagement, une décision qui s'est avérée tragiquement mal avisée.
Lors du procès, la mère de Sara, Olga Domin, a dénoncé les accusés comme étant des "sadiques", arguant que même ce terme ne rendait pas justice à leur cruauté : "Je dirais que vous êtes des bourreaux." Sara et son frère aîné avaient été placés en foyer à plusieurs reprises avant d'être confiés à leur père en 2019, malgré ses antécédents de violence.
Cette affaire tragique a déclenché une onde de choc à travers le Royaume-Uni, soulevant des questions sur l'efficacité de la protection des enfants par l'État. Des voix politiques s'élèvent, comme celle de la ministre de l'Éducation, Bridget Phillipson, qui a déclaré sur la BBC : "L'État a laissé tomber trop d'enfants ces dernières années. Il est évident qu'il est temps d'agir." Comment un pays peut-il permettre que des horreurs de cette nature se produisent dans l'ombre ? L'affaire Sara Sharif illustre des défaillances alarmantes dans la protection de l'enfance et appelle à une réflexion urgente sur les systèmes de sécurité en place.