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Ghana : La Cour suprême valide une loi anti-LGBT, des conséquences alarmantes à prévoir

2024-12-18

Auteur: Michel

Ce mercredi, la Cour suprême du Ghana a pris une décision sans précédent en validant une loi anti-LGBT+, entraînant une restriction sévère des droits pour cette communauté déjà vulnérable. Cette loi, adoptée par le Parlement fin février, suscite de vives inquiétudes tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

La présidente du panel des juges, Avril Lovelace-Johnson, a déclaré : « Il n'y a pas d'acte que la Cour suprême puisse annuler en vertu de sa compétence ». La loi prévoit des peines d'emprisonnement allant jusqu'à trois ans pour toute personne participant à des activités LGBT+, et de trois à cinq ans pour celles engagées dans la « promotion » de l'homosexualité. Ces mesures renforcent un climat de peur et de discrimination à l'égard des personnes LGBT+ au Ghana.

Le Ghana est un pays profondément conservateur et majoritairement chrétien, où les relations entre personnes de même sexe sont déjà prohibées par une législation héritée de l'époque coloniale. Jusqu'à présent, bien qu'il n'y ait pas eu de poursuites fréquentes sur ces bases, cette nouvelle loi pourrait radicalement changer la donne. Des préoccupations ont été soulevées concernant l'impact de ce texte sur les droits humains dans le pays.

La communauté internationale, notamment les États-Unis et de nombreux pays européens, a vivement critiqué cette législation en raison de ses implications sur les droits de l'homme. En réponse, le président Nana Akufo-Addo a déclaré qu'il prendrait le temps d'attendre l'avis de la Cour suprême sur la constitutionnalité de la loi avant de décider de sa promulgation.

Il est important de mentionner que la Cour suprême a été saisie par Richard Dela-Sky, un journaliste ghanéen, et Amanda Odoi, une chercheuse universitaire, qui ont contesté la conformité de cette loi avec la constitution ghanéenne. Amanda Odoi a même demandé une ordonnance restrictive pour empêcher le président du Parlement et le procureur général d'envoyer le projet de loi à Akufo-Addo pour approbation.

La ratification de cette loi pourrait avoir des conséquences graves, tant sur le plan social que sur le plan économique, en rendant le pays moins attrayant pour les investisseurs étrangers et en augmentant les tensions sociales. Alors que le Ghana se dirige vers l'application de cette législation, la mobilisation pour la protection des droits des personnes LGBT+ s'intensifie, avec des appels à la communauté internationale pour qu'elle intervienne.

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