Emmanuel Macron et François Bayrou ont eu deux conversations téléphoniques ce dimanche, selon des sources bien informées à Matignon, faisant écho à une information relayée par l'Agence France-Presse (AFP). Le Premier ministre est actuellement en phase de finalisation des détails entourant la formation de son nouveau gouvernement, battant en brèche les spéculations sur un délai prolongé.

Alors que les discussions entre les deux leaders semblaient constructives, aucune date précise pour l'annonce de ce gouvernement n'a été communiquée. Pourtant, François Bayrou avait exprimé son souhait de le dévoiler ce week-end, ou, au plus tard, avant Noël.

Dans une critique acerbe, le vice-président du Rassemblement National (RN), Sébastien Chenu, a questionné les intentions de François Bayrou, s'interrogeant sur son objectif réel au-delà d'un simple remaniement basique. Il a mis en lumière des nominations potentiellement dérangeantes, en particulier celle de Xavier Bertrand, le président (divers droite) des Hauts-de-France, qui pourrait susciter des tensions avec le RN.

D'autre part, l'incertitude régnante sur la composition du gouvernement pourrait affecter l'économie du pays, déjà fragilisée par une conjoncture instable. Des experts soulignent que l'incertitude politique pourrait freiner des investissements nécessaires pour stimuler la croissance. Pour l'instant, le climat politique est caractérisé par des rivalités internes et des alliances fragile.

D'après les dernières nouvelles, des membres du parti Les Républicains (LR) sont à la recherche de garanties précises avant d'accepter d'intégrer le gouvernement. Laurent Wauquiez, le chef de ce parti, a évoqué des conditions qu'il souhaiterait voir clarifiées, notamment concernant les questions économiques, sociales et sécuritaires. Cette situation crée un climat d'angoisse et de spéculation au sein du paysage politique français, alors que le pays se trouve à un tournant décisif.

Parallèlement, l'engagement d'autres personnalités politiques, telles que l'ancien ministre socialiste François Rebsamen, à rejoindre le gouvernement de François Bayrou souligne l'importance cruciale d'une coopération inter-partis pour aborder les défis économiques qui se posent actuellement. Rebsamen a exprimé sa disponibilité à intégrer le gouvernement, précisant que ses motivations étaient renforcées par la situation actuelle tout en tentant d'unir les lignes politiques.

Avec la menace d'une instabilité persistante et la nécessité d'une réponse rapide face à des crises économiques et sociales, chaque jour qui passe sans la nomination d'un nouveau gouvernement pourrait exacerber les tensions. Les regards se tournent vers Emmanuel Macron, alors qu'un retour à l'ordre politique est devenu plus urgent que jamais. L'heure est à l'action, et la pression monte sur François Bayrou pour dévoiler enfin son équipe et imprimer une nouvelle direction au pays.