Conflit au Proche-Orient : Israël lance un projet audacieux pour doubler sa population au Golan annexé
2024-12-15
Auteur: Léa
Le gouvernement israélien a donné son feu vert à un projet ambitieux proposé par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, visant à doubler la population dans la région du Golan syrien occupée et annexée par Israël. Dans un communiqué publié le 15 décembre, il a été déclaré : "A la lumière de la guerre actuelle et du nouvel affrontement en Syrie, cette décision vise à renforcer les localités du Golan et l'État d'Israël." Cette initiative survient au milieu de tensions croissantes et d'un contexte régional volatile.
Benyamin Nétanyahou a également tenu à préciser que son pays ne cherchait pas à provoquer un conflit avec la Syrie. Cela fait suite à un ordre donné une semaine auparavant à ses troupes de s'emparer d'une zone tampon contrôlée par l'ONU, qui sépare Israël de la Syrie sur le plateau du Golan. Ce développement est d'autant plus significatif qu'il se produit peu après la chute du président syrien Bachar al-Assad, renversé par les rebelles le 8 décembre. Assad a réagi furieusement en déclarant que le Golan, annexé par Israël, appartient éternellement à la Syrie.
À l'échelle internationale, seule les États-Unis ont reconnu la souveraineté israélienne sur le Golan, une décision controversée prise sous l'administration de Donald Trump en 2019. Ce territoire a été conquis par Israël lors de la guerre de 1967 et a été annexé en 1981. Aujourd'hui, environ 30 000 Israéliens résident dans 34 localités de ce Golan annexé. Parallèlement, environ 23 000 Druzes vivent dans cette région. Bien que cette communauté, dont les croyances religieuses trouvent leurs racines dans l'islam, se revendique majoritairement comme syrienne, elle jouit du statut de résidents en Israël.
Le projet de Nétanyahou pourrait avoir des répercussions significatives sur la dynamique démographique et politique de la région. Les experts craignent que l'augmentation de la population israélienne dans cette zone sensible puisse exacerber les tensions déjà existantes avec la Syrie et les populations locales. Quelles seront les conséquences d'une telle initiative ? La région est-elle sur le point de plonger davantage dans le chaos ? Ces questions préoccupent les analystes et les dirigeants mondiaux.