En 2024, les chiffres concernant les émissions de gaz à effet de serre en France soulèvent de vives inquiétudes et ne correspondent pas aux attentes de progrès observées lors des années précédentes.

Alors que la transition écologique semblait sur une bonne voie, les nouvelles données fournies par le Citepa sont alarmantes. Qu'est-ce qui freine cette dynamique cruciale malgré des politiques publiques ambitieuses ?

Un ralentissement préoccupant des émissions de CO2

La baisse des émissions de gaz à effet de serre montre des signes de stagnation. Les résultats des trois premiers trimestres de 2024 ne révèlent qu'une diminution modeste de 2,4 % par rapport à l'année précédente, en contraste frappant avec la baisse de 6 % enregistrée en 2023. Ce ralentissement est complexe et varie selon les secteurs.

Si l'énergie et l'industrie continuent d'afficher des chiffres encourageants, le bâtiment et les transports affichent des augmentations inquiétantes. Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, a déclaré sur RTL, "Nous ne devons pas baisser la garde".

État des lieux du secteur du bâtiment

Le secteur du bâtiment, en particulier, est responsable d'une large part de l'augmentation des émissions observées. Au troisième trimestre 2024, les émissions de gaz à effet de serre ont crû de 11,8 %. Cette hausse est en grande partie due à des conditions météorologiques défavorables, avec une vague de fraîcheur automnale entraînant une consommation accrue de chauffage dans les habitations et les bureaux.

Malgré les efforts pour améliorer l’isolation des bâtiments et pour promouvoir des pratiques plus durables, la réussite de la transition écologique demeure inégale. Il est impératif que le secteur de la construction respecte les objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone, qui vise une réduction de 50 % des émissions d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.

Les transports : toujours un défi majeur

Le transport routier, identifié comme le principal émetteur de gaz à effet de serre en France, continue de poser un problème majeur dans la lutte contre le changement climatique. Les émissions associées au transport routier ont augmenté de 1,1 % au troisième trimestre 2024.

Bien que les chiffres restent inférieurs à ceux d'avant 2020, l’objectif d’électrification des véhicules semble hors de portée, avec seulement 299 000 ventes de véhicules électriques cette année, bien en dessous des 430 000 prévus.

Un rayon d'espoir du secteur de l'énergie

Cependant, il existe des lueurs d'espoir. Le secteur de l'énergie, en raison de la mise en service de centrales nucléaires et d'une réduction de la dépendance aux énergies fossiles, a contribué à une diminution des émissions. Une baisse impressionnante de 12,9 % des émissions liées à la production électrique au troisième trimestre DNS démontre que des transitions ambitieuses sont réalisables lorsque des investissements adéquats sont réalisés.

Parallèlement, l'industrie manufacturière continue de réduire ses émissions, bien que ce rythme soit plus lent qu'en 2023. Ces avancées positives rappellent que des progrès concrets peuvent être réalisés, à condition que la volonté politique et économique demeure forte.

Conclusion

Face aux défis actuels, il est crucial d'intensifier les efforts et de mobiliser toutes les ressources disponibles pour garantir un avenir durable et respectueux de l'environnement. Quelles solutions envisagez-vous pour soutenir cette transition ? Faites-nous part de vos réflexions !