Chute alarmante de la production industrielle en France : un signal inquiétant !
2024-11-06
Auteur: Philippe
Chute de la production industrielle
En septembre, la production industrielle française a enregistré une chute de 0,9 % par rapport au mois d’août, témoignant d'une tendance préoccupante pour plusieurs secteurs clés, notamment celui de la pharmacie. Ce recul s’explique en grande partie par l’augmentation préoccupante des coûts de l’énergie, qui continue d’affecter particulièrement les branches intensives en consommation énergétique.
Une contraction alarmante
La régression de la production industrielle est alarmante, avec une contraction marquée dans des secteurs fondamentaux. Selon l’Insee, après une progression de 1,1 % en août, la production manufacturière, à son tour, a reculé de 0,8 % en septembre. La chute spectaculaire des 11,7 % dans l’industrie pharmaceutique est particulièrement frappante, apparaissant après un mois d’août exceptionnel (+18,8 %), et reflète un retour à des niveaux plus conformes aux moyennes saisonnières. La production du secteur automobile a également été durement touchée, avec une baisse de 12,8 %.
Faiblesse dans d'autres secteurs
Outre l’industrie pharmaceutique, d’autres secteurs affichent des signes de faiblesse. La fabrication de biens d'équipement a reculé de 2,6 %, et la cokéfaction ainsi que le raffinage ont enregistré une baisse significative de 7,4 %. Cependant, il est intéressant de noter que les industries extractives, l’énergie et l’eau ont légèrement progressé (+1,5 %), tout comme les industries agroalimentaires et le groupe « autres produits industriels » (+0,4 % chacun).
L’impact des coûts énergétiques sur l'industrie
Cette chute de la production s'accompagne d'une augmentation préoccupante des coûts de l’énergie pour les secteurs énergivores. Les contrats d’électricité et de gaz, négociés au plus fort de l’inflation en 2022 et 2023, imposent une charge financière de plus en plus difficile à gérer pour les entreprises. Ce phénomène pourrait affecter durablement leur capacité à retrouver les niveaux de production d'avant la crise énergétique de 2021.
Retard dans la production lourde
L’Insee a également noté que la production industrielle des secteurs énergivores du troisième trimestre 2024 reste significativement en retard par rapport au deuxième trimestre 2021, période précédant les hausses brutales des prix de l’énergie. Par exemple, la sidérurgie voit sa production chuter de 24,8 %, les produits chimiques de base enregistrent une baisse de 17,8 %, et la fabrication de verre diminue de 21,2 %. Ces chiffres illustrent les difficultés persistantes des secteurs Heavy Industry à s’adapter à la réalité de coûts énergétiques qui augmentent inexorablement.
Révisions des données et défis à venir
En outre, l’Insee a récemment ajusté ses données pour les mois précédents. L’évolution de l’indice manufacturier entre juillet et août, initialement annoncée à +1,6 %, a été révisée à la baisse à +1,4 %. Ces révisions mettent en lumière les défis complexes auxquels l’industrie française est confrontée aujourd’hui, confrontée à des dynamiques à la fois structurelles et conjoncturelles. Les prochaines mois s'annoncent cruciaux pour le secteur.