L'émission « Cash Investigation » de France 2 se retrouve au cœur d'une tempête médiatique suite à sa diffusion du 6 février, qui mettait en lumière les accusations portées contre Decathlon concernant le travail forcé en Chine. Cette enquête a suscité une vive réaction de l'agence de presse chinoise Xinhua, qui a publié une longue dépêche critiquant le reportage et questionnant sa crédibilité. L’agence pointe notamment des « erreurs de traduction » et remet en cause l'objectivité des journalistes impliqués.

Ces dernières semaines, des influenceurs pro-Pékin, dont le youtubeur Andy Boreham avec sa chaîne « Reports on China », ont intensifié leurs attaques contre les journalistes français, avec une vidéo qui a déjà enregistré plus de 130 000 vues. Boreham, qui reçoit des fonds de médias d'État chinois, accuse l'émission de partialité et de manipulation des faits.

L’enquête de Cash Investigation, qui soulève des questions cruciales sur les conditions de travail dans les usines de la marque, est désormais en proie à une campagne de désinformation orchestrée par des partisans du régime chinois. De nombreux observateurs avertissent que cette controverse met en lumière les tensions croissantes autour des droits de l’homme et des pratiques commerciales éthiques en Chine.

Il est impératif que des médias tels que Cash Investigation continuent de mener des investigations approfondies et de sensibiliser le public à des sujets aussi critiques. La pression de l'État chinois sur les enquêtes journalistiques à l'étranger démontre à quel point la vérité peut être menacée par des intérêts politiques.