Budget 2025 : la bataille des taxes prend une tournure inattendue à l'Assemblée nationale
2024-11-08
Auteur: Philippe
Une nouvelle salve de taxes a été adoptée par l’Assemblée nationale, provoquant un vif débat entre la gauche, le Rassemblement national (RN) et le gouvernement. Parmi les mesures phares, on retrouve un malus pour les deux-roues bruyants, une taxe sur les rachats d’actions et un renforcement de la taxe sur les transactions financières.
L’examen du budget de l’État a pris une tournure frénétique vendredi dernier, avec des députés qui ont adopté un amendement proposé par La France insoumise (LFI), instaurant une taxe de 10 % sur les rachats d’actions. Ce système vise à taxer les entreprises qui priorisent les dividendes au détriment des investissements.
Par ailleurs, Eric Coquerel, président de la commission des finances, a suggéré un amendement pour élargir la base de la taxe sur les transactions financières. Cela comprend une augmentation du taux d’imposition et une gestion renforcée de la collecte par la direction générale des finances publiques, visant à améliorer la transparence financière.
À l'autre bout du spectre, le relèvement de la taxe Gafam, qui passe de 3 à 5 %, a été décidé grâce à une coalition entre des partis de gauche, le RN et la Droite républicaine (DR). Cette mesure vise à mieux encadrer les géants du numérique, souvent critiqués pour échapper à des régimes fiscaux justes.
D'autres taxes ont également été votées, comme celle de 3 % de la masse salariale pour les entreprises ne respectant pas la loi sur la féminisation des conseils d'administration, ainsi qu’une taxe de 50 euros par animal utilisé dans des recherches scientifiques. Un amendement a de plus été adopté pour instaurer un « malus bruit » sur les deux-roues les plus bruyants, une initiative saluée par les défenseurs de l'environnement.
Cependant, tous les amendements n'ont pas trouvé un écho favorable. Des propositions augmentant les droits de timbre pour les demandes de naturalisation ont été rejetées dans une ambiance tendue, avec des accusations de « propositions inhumaines » de la part d'Éric Coquerel envers certaines mesures. Une attention particulière est portée sur la manière dont ces taxes et leurs augmentations pourraient impacter les citoyens et la classe ouvrière, déjà éprouvés par la crise économique.
En conclusion, le débat s'ouvre sur la responsabilité politique et l'impact social de ces mesures fiscales. Alors que la France se dirige vers 2025, la question demeure : ces taxes renforceront-elles les fondations de l’État ou creuseront-elles le fossé entre les différentes classes sociales ? Restez connectés pour suivre les dernières évolutions dans cette lutte fiscale.