Bruno Retailleau prévient : le gouvernement va s'attaquer à l'aide médicale d'État
2025-01-19
Auteur: Léa
Résumé
Le ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé le 19 janvier que le gouvernement s'apprête à modifier l'aide médicale d'État (AME). Ce dispositif, qui permet aux étrangers sans titre de séjour régulier en France d'accéder aux soins, pourrait subir des coupes significatives.
Contexte et Déclarations
"Nous allons toucher à l'AME," a déclaré le ministre lors de l'émission 'BFM Politique', dénotant une posture ferme sur les questions liées à l'immigration. Il a également précisé que ce sujet sera abordé dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).
Recommandations du Rapport Evin-Stefanini
Retailleau a exprimé le souhait de reprendre les recommandations du rapport Evin-Stefanini, remis à la fin de l'année 2023. Selon ce rapport, l'AME pourrait être vue comme un "encouragement à la clandestinité". Ce rapport, coécrit par l'ancien ministre socialiste Claude Evin et le préfet Patrick Stefanini, défendait l'idée d'ajuster le panier de soins accessible par l'AME.
Positions Politiques Divergentes
Alors que la droite et l'extrême droite réclament une réduction des soins couverts par l'AME, voire sa suppression totale, la gauche et certains membres du bloc centristes continuent de défendre ce dispositif. En décembre 2024, le Sénat a d'ores et déjà voté une diminution du budget de l'AME de 200 millions d'euros dans une enveloppe totale de 1,3 milliard.
Accès à l'AME
L'AME est accessible aux individus en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois, avec des ressources très faibles, leur permettant ainsi de bénéficier de soins médicaux essentiels.
Réformes Migratoires et Droit du Sol
Sur le plan migratoire plus général, Retailleau a également exprimé son souhait d'abolir le droit du sol à Mayotte, tout en concédant que les conditions politiques actuelles ne favorisent pas cette réforme.
Conclusion
Ce débat autour de l'AME et des questions de nationalité soulève des enjeux cruciaux et montre une polarisation croissante au sein de la classe politique française.