Automobile : L'effondrement allemand fait chuter les ventes de voitures électriques en Europe de 5,9 % – Un bouleversement inattendu !
2025-01-21
Auteur: Sophie
La chute des ventes de véhicules électriques en Europe pour 2024
La situation des ventes de véhicules électriques en Europe pour 2024 suscite de vives inquiétudes. Selon les données publiées par l'Association des Constructeurs Européens d'Automobiles (ACEA), les ventes des voitures 100% électriques ont subi une chute significative de 5,9 % par rapport à l'année précédente. Cette baisse intervient alors que le marché automobile dans son ensemble a connu une légère hausse de 0,8 %, atteignant 10,6 millions d'unités. Cela reste néanmoins éloigné des 15,3 millions de véhicules vendus en 2019, une époque où le marché automobile semblait inébranlable.
L'impact de l'Allemagne sur le marché
En revanche, à l'échelle mondiale, les ventes de véhicules électriques ont augmenté de 25 % en 2024, principalement grâce à l'explosion du marché chinois. En Europe, la diminution des ventes se traduit par une perte de 91 000 véhicules 100 % électriques, dont 144 000 unités proviennent d'Allemagne seule. Si l'on excepte cette chute en terre allemande, les ventes de voitures électriques dans l'UE auraient pu croître de 5,2 % en 2024.
Les parts de marché en 2024
Ainsi, l'année 2024, initialement perçue comme une année charnière, connaît une évolution inattendue : avec seulement 13,6 % de parts de marché pour les voitures électriques, l'effondrement du secteur en Allemagne entraîne une baisse globale d'un point par rapport à l'année précédente. Pendant ce temps, les voitures à essence demeurent en tête avec 33,3 % de parts de marché, bien que leur taux ait chuté de 2 points. En revanche, les véhicules hybrides non rechargeables poursuivent leur ascension impressionnante, atteignant 30,9 % (+5,1 points). De nombreux experts s'interrogent ainsi sur la possibilité que cette motorisation devienne la plus populaire d'ici 2025. Quant à la motorisation diesel, son déclin ne fait plus aucun doute, avec une part de marché de seulement 11,9 %, en baisse de 1,7 point par rapport à 2023.
Les enjeux pour les constructeurs
Du côté des constructeur, la situation est plus contrastée. Stellantis, déjà en proie à une crise de gouvernance avec la démission de son PDG Carlos Tavares, subit une chute de 7,2 % de ses ventes comparées à 2023, et une perte encore plus marquée de 20,8 % pour sa marque Fiat. Le groupe, qui avait vendu 1,74 million de voitures l'an dernier, avait écoulé 2,5 millions en 2018, une chute vertigineuse qui soulève des questions sur sa stratégie future.
Volkswagen et Renault : des trajectoires différentes
Il est à noter que le groupe Volkswagen, bien qu'il conserve sa position de leader avec une augmentation de 3,2 %, se voit menacé par la chute des ventes de sa marque Audi (-9,4 %). Le groupe Renault, pour sa part, demeure stable avec une légère hausse de 1,9 %, renforçant sa troisième position sur le marché. À l'inverse, Hyundai est un autre grand perdant, notamment à cause du recul de sa marque Kia, qui a enregistré une baisse de 10,1 %, malgré une légère progression de 0,1 % de ses ventes globales.
Les leaders et la confrontation politique
Enfin, des dynamiques de marché distinctes apparaissent selon les spécialisations des fabricants. Toyota, en tant que leader de l'hybride non rechargeable, enregistre une augmentation remarquable de 16,2 %, et prend la quatrième position sur le marché, dépassant ainsi Hyundai. Contradictio politique du secteur, Tesla, pionnier des voitures 100 % électriques, se confronte à un recul de 13,1 % de ses ventes, en grande partie causé par la situation actuelle du marché allemand, qui pèse lourd dans cette baisse continentale.
Conclusion sur l'avenir du secteur
Ainsi, l'effondrement des ventes de voitures électriques en Europe, particulièrement en Allemagne, soulève de sérieuses interrogations pour l'avenir du secteur, notamment en ce qui concerne les investissements dans les technologies durables et le respect des objectifs climatiques.