Des emplois menacés

On dirait que les jours heureux sont derrière nous pour Auchan Pérols. L'enseigne a récemment fait des vagues sur la scène nationale en annonçant la suppression de 2 400 postes, et c'est l'hypermarché de Pérols qui en ressent les conséquences les plus directes. Parmi les 333 contrats à durée indéterminée (CDI), huit postes vont disparaître, dont six vendeurs dans le secteur des "équipements" et deux responsables dans des domaines clés.

Quentin Leclerc, délégué central de Force Ouvrière et présent à Pérols, a exprimé sa colère. Les dernières réunions, notamment celle de ce mercredi, ont révélé des informations troublantes. "C'est inacceptable que nos collègues aient appris leur sort durant notre réunion nationale," dénonce-t-il. Les employés concernés se sont retrouvés dans une situation choquante, appuyée par un appel à des mesures correctives concrètes, incluant des options de reclassement et de formation.

Vers une rentabilité accrue : 10 000 € le m² ?

Cependant, la situation dépasse le simple problème des emplois. Auchan prévoit une réduction significative de la superficie commerciale de 4 723 m² d'ici 2026, qui impactera majoritairement les produits non alimentaires. Alors que d'autres magasins implémentent une réduction d'environ 25 %, Auchan Pérols sera affecté par une coupe de 35 %. Les objectifs de rentabilité sont clairs : faire passer le chiffre à environ 10 000 € par mètre carré. Cette optimisation demeure préoccupante, car en diminuant la surface de vente, l'enseigne cherche à diminuer ses coûts opérationnels tels que l'énergie et l'entretien.

Un cercle vicieux préoccupant

Cette réorganisation de la surface commerciale ne fait qu'accentuer les inquiétudes concernant l'avenir des rayons non alimentaires, qui ne semblaient déjà pas être une priorité. Ce cercle vicieux est exacerbé par la responsabilité de Ceetrus, la branche immobilière du groupe, qui doit aussi relever le défi de revitaliser une galerie marchande vieillissante, sans posséder les boutiques.

Transition vers des franchises imminentes ?

De plus, le modèle économique d'Auchan est sur le point de connaître une transformation majeure. Les syndicats ont été informés que le groupe s'orienterait vers un maximum de magasins en franchise. "Nos magasins sont intégrés, et nos directeurs sont des employés," précise Quentin Leclerc. Cela soulève des préoccupations quant à l'avenir des conditions de travail dans un cadre de franchise, modifiant potentiellement la convention collective.

C'est un moment critique pour les employés d'Auchan Pérols, dont l'incertitude s'intensifie alors que des décisions vitales sont prises derrière des portes closes. Le climat de mécontentement et d'angoisse continue de s'intensifier, laissant les employés apprécier chaque jour leur situation, dans l'ombre d'un avenir incertain. Restez à l'écoute alors que nous suivons cette affaire de près !