Le chancelier allemand Olaf Scholz a exprimé sa profonde préoccupation suite à une attaque tragique au couteau qui a fait deux morts, dont un petit garçon de deux ans, et deux blessés graves le 22 janvier à Aschaffenbourg, en Bavière. Dans un message fort, il a déclaré vouloir comprendre pourquoi le suspect afghan, âgé de 28 ans, se trouvait encore en Allemagne malgré son passé tumultueux.

Le suspect, qui avait déjà été signalé à plusieurs reprises pour des comportements violents, avait également reçu un traitement psychiatrique. Scholz, visiblement fatigué par ces incidents récurrents, a insisté sur le fait que des auteurs étrangers semblaient profiter du système de protection allemand tout en menaçant la sécurité des citoyens.

L'attaque a eu lieu dans un parc où le suspect a été interpellé par la police, qui a confirmé que ce dernier avait un historique de problèmes mentaux. Le ministre bavarois de l'Intérieur, Joachim Herrmann, a révélé que lors de perquisitions, des médicaments destinés à son traitement psychiatrique ont été retrouvés, mais aucune preuve d'une radicalisation islamique n'a été trouvée.

D'après les informations révélées, le suspect était entré en Allemagne à la fin de l'année 2022 et avait demandé l'asile au début de 2023. Toutefois, le 4 décembre, il avait déclaré vouloir quitter le pays, invoquant des formalités à accomplir auprès du consulat afghan. Révélant les dysfonctionnements possibles dans le système d'asile, Herrmann a noté que la procédure était suspendue au moment de l'attaque, et une invitation à quitter le pays avait été émise par l'Office fédéral des migrations et des réfugiés.

L'Allemagne est en proie à des préoccupations croissantes en matière de sécurité, surtout avec plusieurs attaques mortelles survenues ces derniers mois. À la veille des élections législatives du 23 février, ce sujet devient de plus en plus douloureux pour les citoyens allemands. La dernière attaque majeure s'est produite à Magdebourg lors du marché de Noël, où un homme a percuté la foule, causant la mort de six personnes et blessant près de 300 autres. La situation actuelle soulève des questions sur la gestion des demandes d'asile et du suivi des individus ayant des antécédents criminels ou psychiatriques.