Divertissement

Arthur face à une polémique : des extraits sexistes de "À prendre ou à laisser" suscitent indignation et enquête

2025-01-16

Auteur: Julie

Dans un contexte où la nostalgie pour les émissions télévisées des années 2000 est à la mode, des séquences du célèbre animateur Arthur à la tête du jeu "À prendre ou à laisser" refont surface sur les réseaux sociaux. Récemment compilées et diffusées sur Instagram par le média féministe luxembourgeois "L’effrontée", ces vidéos exposent un comportement ouvertement sexiste de la part d'Arthur envers les candidates. Dans ces extraits, on le voit souvent adopter une approche tactile et même embrasser une candidate à son insu, ce qui soulève de vives critiques sur la manière dont les femmes étaient traitées à cette époque.

Les propos déplacés d'Arthur, tels que "Il est jaloux votre fiancé ?" et "J’aime beaucoup votre chemisier, et le fait de l’avoir pris une taille en dessous, je trouve que c’est tout de suite mieux", ont été particulièrement mal reçus. Dans une interview accordée au "Parisien", Arthur a reconnu que "c’était une autre époque" et a indiqué qu’aujourd’hui, il ne pourrait plus animer de la même manière sans provoquer une forte réaction.

Cependant, cette controverse a pris une tournure plus sombre. Les images virales ont entraîné une avalanche de commentaires hostiles et de menaces à caractère antisémite à l’encontre d’Arthur. Selon une dépêche de l'AFP, l'animateur a déposé une plainte en décembre dernier. Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) a alors ouvert une enquête pour des "injures publiques aggravées par un motif discriminatoire en lien avec la religion", confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP).

L’avocate d'Arthur, Jade Dousselin, a dénoncé un "cyberharcèlement calomnieux". "Depuis cet assaut numérique, lui et sa famille sont fortement menacés, sa sécurité a été renforcée", a déclaré son entourage à l'AFP, laissant entrevoir une situation inquiétante tant sur le plan personnel que professionnel. Alors que des voix s'élèvent pour condamner le sexisme dans les médias, cette affaire représente un tournant potentiellement décisif dans le débat public sur le traitement des femmes dans l'industrie du divertissement.